Communiqué de presse - Résultats annuels 2024 - CIC

  Communiqué de presse

  Résultats au 31 décembre 2024

En 2024, CIC réalise un résultat net élevé de 1,7 milliard d’euros porté par la très bonne dynamique des métiers spécialisés

Dans un contexte économique et politique difficile, CIC maintient en 2024 des résultats élevés avec un produit net bancaire qui se stabilise à 6,3 milliards d’euros (-2,9 %) et un résultat net de 1,7 milliard (-13,2 %).

Ces résultats sont portés par la très bonne performance des revenus des métiers spécialisés, en particulier de la banque de financement (+9,5 %), des activités de marché (+12,9 %) et du capital-investissement (+4,8 %). Elle compense en partie le recul de la banque de détail (-3 %) qui reste résiliente ; elle est toutefois pénalisée par la forte pression sur la marge d'intérêt dans les réseaux bancaires en France, par la dégradation des perspectives économiques ainsi que par un effet rattrapage post-Covid des défaillances d’entreprises qui pèsent sur le coût du risque. Les filiales métiers (crédit-bail et affacturage) profitent, quant à elles, de la remontée des taux avec un produit net bancaire en hausse de +21,2 %.

Les frais généraux sont maitrisés à 3,7 milliards d’euros (-1,8 %). Cette performance est réalisée dans un contexte d’importants investissements technologiques et stratégiques liés au nouveau plan stratégique 2024-2027, au pacte social fort avec ses collaborateurs notamment en matière d’augmentations salariales et à sa politique de mécénat relative à son statut d’entreprise à mission.

À fin décembre, CIC affiche une performance opérationnelle élevée avec un coefficient d’exploitation de 59,3 %.

Avec 21,1 milliards d’euros de capitaux propres au 31 décembre 2024 (+0,8 milliard d’euros), CIC confirme sa solidité et la pertinence de son modèle diversifié.

                                                                                                           -3 723 M€         -3 792 M€                   -1,8 %

         - 468 M€                  +38,0 %

                                                                                                            1 727 M€          1 989 M€                  -13,2 %

               255,5 Md€                      225,4 Md€                     6,8 millions                       127 200

                    +1,3 %                             -2,1 %                           +216 000                           +4 200

                                                                 1     Résultats consolidés                                                 3

1.1        Résultats financiers 3 1.2    Structure financière  5 1.3 Notations       6 1.4    Chiffres clés  7 1.5    Organisation des métiers 8

                                                                 2     Résultats par métier                                                  9

                                                                 2.1.     Banque de détail                                                                             9

                                                                              2.1.1 Réseau bancaire                                                                       9

                                                                           2.1.2 Filiales du réseau bancaire                                                      10

                                                                 2.2.    Métiers spécialisés                                                                        11

                                                                           2.2.1 Gestion d'actifs et banque privée                                              11

                                                                            2.2.2 Banque de financement                                                           13

2.2.3 Activités de marché       14 2.2.4 Capital-investissement         15

                                                                 3   Informations complémentaires                               16

3.1       Encours de crédits et de dépôts - périmètre consolidé   16 3.2  Indicateurs alternatifs de performance  17 3.3  Indicateurs alternatifs de performance (IAP), réconciliation avec les comptes            18 3.4  États financiers du CIC        19

Les procédures d’audit annuel des comptes au 31 décembre 2024 menées par les commissaires aux comptes sont en cours.

La réunion du conseil d’administration arrêtant les comptes s’est tenue le 6 février 2025.

L’ensemble de la communication financière est disponible sur le site Internet : https:// www.cic.fr/fr/banques/ institutionnel/actionnaires-et-investisseurs/index.html dans l’espace « information réglementée » et est publiée par le CIC en application des dispositions de l’article L451-1-2 du Code monétaire et financier et des articles 222-1 et suivants du Règlement général de l’Autorité des marchés financiers (AMF).

Contact :

Direction de la communication corporate et des relations presse : Aziz Ridouan - 01 53 48 26 00 - compresse@cic.fr

Relations investisseurs :

Banque Fédérative du Crédit Mutuel - bfcm-web@creditmutuel.fr

                                                                                                                                                       2

1 Résultats consolidés

1.1 RÉSULTATS FINANCIERS

(1)FGD = Fonds de garantie des dépôts.

(2)MEE = Mises en équivalence = quote-part dans le résultat net des entreprises mises en équivalence.

    3                                                                                                                                                 

Produit net bancaire

Dans un contexte de forte pression sur la marge d'intérêt dans les réseaux bancaires en France, le produit net bancaire du CIC enregistre une baisse de -2,9 % par rapport au 31 décembre 2023 à 6,3 milliards d'euros. La bonne dynamique des métiers spécialisés, en particulier de la  banque de financement, des activités de marché et du capital-investissement compense partiellement le recul en banque de détail et des effets de périmètres.

Les revenus de la banque de détail sont en recul de -3,0 %. Le produit net bancaire du réseau bancaire (-4,2 %) subit le pincement des marges tandis que la progression des commissions (+2,8 %) se poursuit en lien avec l'activité. Les filiales métiers (crédit-bail et affacturage) profitent de la remontée des taux avec un produit net bancaire en hausse de +21,2 %.

La contribution du métier gestion d’actifs et banque privée recule de -5,9 % pour atteindre 881 millions d’euros à fin 2024, la banque privée étant pénalisée par la réduction de la marge. Hors variation de périmètre (cession de CIC Private Debt et Cigogne Management à la Banque Fédérative de Crédit Mutuel), le produit net bancaire de la gestion d'actifs progresse de +1,4 %.

La banque de financement affiche des revenus élevés en hausse de +9,5 % sur un an. Malgré les incertitudes géopolitiques, le volume d'activité est demeuré soutenu et l'effet taux est favorable, matérialisant la bonne dynamique commerciale à destination des grandes entreprises.  Cette progression du produit net bancaire est quelque peu limitée par la hausse du coût des ressources.

Les activités de marché présentent une performance solide avec un produit net bancaire en augmentation de +12,9 % à 525 millions d’euros contre 465 millions à fin décembre 2023 dans un contexte instable.

Le produit net bancaire du capital-investissement se maintient à un niveau élevé à 361 millions d’euros contre 345 millions en 2023 en hausse de +4,8 % grâce aux plus-values générées par le portefeuille et malgré un contexte marqué par l'incertitude.

Frais de fonctionnement et résultat brut d’exploitation

En 2024, les frais de fonctionnement s’établissent à -3,7 milliards d’euros, en baisse de -1,8 %. Hors contribution au Fonds de résolution unique (FRU) qui avait pesé pour 156 millions d’euros en 2023, les frais de fonctionnement sont en hausse de +2,8 %, intégrant l’accélération des investissements dans le cadre du nouveau plan stratégique 2024-2027.

Les frais de personnel (58 % des frais généraux) intègrent notamment les effets des revalorisations salariales visant à fidéliser le capital humain de la banque.

La progression des autres charges d’exploitation reflète la poursuite des investissements technologiques qui s'ajoutent aux effets de l'inflation. Le mécénat qui s'inscrit dans le cadre du Dividende sociétal reste stable.

Le coefficient d’exploitation atteint 59,3 % en 2024 contre 58,7 % en 2023. Le résultat brut d’exploitation est en recul (-13,4 %) à 1,9 milliard d’euros.

                                                                                                                                                       4

Coût du risque et résultat d’exploitation

Le coût du risque s’élève à -646 millions d’euros dont une dotation de -496 millions d’euros de coût du risque avéré (statut

3) et une dotation de -151 millions d’euros sur les encours sains (statuts 1 et 2), soit une hausse de 38,0 % par rapport à 2023.

Le coût du risque avéré -496 millions d’euros, (-11,9 %) est en baisse, malgré une remontée des défaillances d'entreprises qui a conduit le risque avéré des réseaux bancaires CIC à augmenter (+37,6 %).

L'impact principal se situe pour 2024 au niveau des provisions pour risques futurs, particulièrement sur le CIC dont les clients entreprises sont exposés à des incertitudes fiscales et économiques. Ainsi le coût du risque non avéré est en dotation nette de -151 millions d’euros relative au provisionnement de prudence sur des créances saines. L'effet de base est particulièrement défavorable puisqu'en 2023, le coût du risque non avéré était en reprise nette de 94 millions d’euros. Le coût du risque clientèle représente 25 points de base, en progression depuis fin 2023 (16 points de base au 31 décembre 2023).

Résultat avant impôt

La quote-part du résultat des entreprises mises en équivalence est en baisse malgré la progression du résultat du Groupe des Assurances du Crédit Mutuel à 151 millions d’euros. En effet ce poste intégrait en 2023 les plus-values associées aux cessions des entités Cigogne Management et CIC Private Debt à BFCM pour constituer un pôle de gestion d'actifs au sein de la filiale La Française^[2]. Le résultat avant impôt est en baisse de -20,6 % à 2,0 milliards d’euros.

Résultat net

Dans un contexte de forte pression sur les marges du réseau bancaire, de hausse du coût du risque et d'éléments non récurrents en lien avec des évolutions de périmètres au sein de Crédit Mutuel Alliance Fédérale, le résultat net diminue de -13,2 % à plus de 1,7 milliard d’euros.

Le résultat net part du groupe ressort à 1,7 milliard d’euros (-13,0 %).

1.2 STRUCTURE FINANCIÈRE

Liquidité et refinancement^[3]

La Banque Fédérative du Crédit Mutuel (BFCM), maison mère du CIC, assure pour le compte de Crédit Mutuel Alliance Fédérale la levée des ressources de marché nécessaires à moyen et long terme ainsi que le suivi de la liquidité. À l’instar des autres entités du groupe, le CIC s’inscrit dans ce dispositif qui lui assure la couverture de ses propres besoins de liquidité et de refinancement.

Capitaux propres et solvabilité

Au 31 décembre 2024, les capitaux propres du CIC s’élèvent à 21,1 milliards d’euros contre 20,3 milliards d’euros au 31 décembre 2023.

1.3 NOTATIONS

Les notations du CIC sont répliquées de celles de Crédit Mutuel Alliance Fédérale - Banque Fédérative du Crédit Mutuel qui détient son capital.

* La note Issuer Default Rating est stable à A+

** Les notes de contrepartie correspondent aux notations des agences suivantes : Resolution Counterparty Rating chez Standard & Poor’s, Counterparty Risk Rating chez Moody’s et Derivative Counterparty Rating chez Fitch Ratings.

*** La notation intrinsèque correspond à la note Stand Alone Credit Profile (SACP) chez Standard & Poor’s, à la note Adjusted Baseline Credit Assessment (Adj. BCA) chez Moody’s et à la note Viability Rating chez Fitch.

⁽¹⁾ Standard & Poor’s : note groupe Crédit Mutuel.

⁽²⁾ Moody’s : notes Crédit Mutuel Alliance Fédérale/BFCM et CIC.

⁽³⁾ Fitch Ratings : note Crédit Mutuel Alliance Fédérale (en tant qu'entité prépondérante du Groupe Crédit Mutuel)

Malgré une année marquée par des actions sur le rating souverain de la France (dégradation le 31 mai 2024 pour S&P et perspective négative le 11 octobre 2024 pour Fitch Ratings), ces agences ont confirmé, en 2024 (07 novembre 2024 pour S&P) et début 2025 (07 janvier 2025 pour Fitch Ratings), les notations externes et les perspectives stables attribuées à Crédit Mutuel Alliance Fédérale et au groupe Crédit Mutuel. Ceci reflète l’efficacité opérationnelle, la récurrence des résultats basée sur un modèle d'affaires diversifié, le faible profil de risque ainsi que la solidité des fondamentaux financiers. Moody's a, quant à elle, dégradé le rating souverain de la France le 14 décembre 2024 avec des conséquences mécaniques sur les banques françaises les mieux notées (perte du support gouvernemental dont elles bénéficiaient) au premier rang desquelles Crédit Mutuel Alliance Fédérale. Ainsi dans le détail des notations Moody's, certains instruments du groupe ont été dégradés le 17 décembre 2024, à savoir : le Counterparty Risk Rating (à Aa3), le Counterparty Risk Assessment (à Aa3(cr)), les dépôts junior (à A1) et la dette senior préférée (à A1).

1.4 CHIFFRES CLÉS

* données retraitées

⁽¹⁾ MEE = Mises en équivalence = quote-part dans le résultat net des entreprises mises en équivalence.

1.5 ORGANISATION DES MÉTIERS

Le CIC déploie des solutions adaptées aux besoins de tous ses clients, particuliers, professionnels ou associations, à travers un réseau bancaire de cinq banques régionales, des filiales du réseau et quatre pôles de compétences de ses métiers spécialisés. Entreprise à mission qui place la dimension entrepreneuriale au cœur de son ADN, le CIC s’appuie sur des collaboratrices et collaborateurs, acteurs du développement, de la diversification et de la mutualisation au service des intérêts de tous les clients.

2 Résultats par métiers

2.1 BANQUE DE DÉTAIL

2.1.1 Réseau bancaire

⁽¹⁾ MEE = Mises en équivalence = quote-part dans le résultat net des entreprises mises en équivalence.

A fin décembre 2024 le nombre de clients du réseau bancaire s’établit à près de 5,7 millions en hausse de 1,1 % depuis le début de l’année représentant un gain net de plus de 63 000 clients. L’ensemble des marchés est en croissance portée par le marché professionnel et entreprise en augmentation nette de plus de 24 000 clients (+2,1 %), tandis que le marché des particuliers s’améliore de +0,9 % à près de 4,5 millions de clients.

Les dépôts sont en légère croissance à 176,2 milliards d’euros (+0,2 %), la collecte sur les dépôts rémunérés compensant le repli sur les comptes courants.

La décollecte est moins importante qu'en 2023 sur les comptes courants et les livrets non réglementés avec un recul des encours respectivement de -2,6 % à 77,1 milliards d’euros et -17,7 % à 12,3 milliards d’euros.

Les livrets règlementés progressent mais moins rapidement qu’en 2023 avec +9,8 % à plus de 27,7 milliards d’euros d’encours.

De même pour les dépôts négociés qui après une croissance de 26,6 milliards d’euros en 2023 augmentent de près de 3,9 milliards d’euros en 2024 pour atteindre 48,7 milliards d’euros.

Les encours de crédit sont en légère augmentation sur l'année 2024 pour s’établir à 177,2 milliards d’euros.

La production de crédits s’établit à 33,2 milliards d’euros contre 38,9 milliards en 2023.

L’encours des crédits habitat se stabilise à 103,4 milliards d’euros. Les crédits de trésorerie sont en repli de -17,8 % à 10,2 milliards d’euros en lien avec l’amortissement des PGE.

En revanche, les encours de crédits consommation et de crédits d’investissement poursuivent leur progression avec respectivement +2,3 % à 6,8 milliards d’euros et +4,6 % à 56,8 milliards d’euros.

Sur l'année 2024 le niveau d’équipement des clients s’améliore :

■ Le stock de contrats d’assurance (hors assurance-vie et assurance emprunteur) augmente de 3,3 % sur un an à près de 6,8 millions ; 

■ Les services de télésurveillance poursuivent leur développement de +3,4 % à plus de 127 000 contrats ;

À fin décembre 2024, le recul de la marge d’intérêt (-12,5 %) est partiellement compensé par la croissance des commissions (+2,8 %) générant un PNB en repli de -4,2 % à 3,7 milliards d’euros.

Les frais de fonctionnement diminuent de -2,3 % à -2,4 milliards d’euros portant le résultat brut d’exploitation à près de 1,3 milliard d’euros.

Le coût du risque est évalué à -506 millions d’euros soit une augmentation nette de -271 millions d’euros par rapport à 2023, tiré, pour la partie risque avéré, par une hausse des défaillances d'entreprises et pour la partie non avéré par un provisionnement de prudence sur la clientèle entreprise, particulièrement exposée aux incertitudes économiques et fiscales.

Le résultat avant impôts s’élève à 748 millions d’euros pour un résultat net de 551 millions d’euros en baisse.

2.1.2 Filiales du réseau bancaire

Au sein de la banque de détail, les métiers d’appui dégagent, après reversement au réseau, un produit net bancaire de

228 millions d’euros en croissance de 21,2 %. Le résultat net s’élève à 173 millions d'euros (contre 113 millions au 31 décembre 2023) après prise en compte de la quote-part de résultat du Groupe des Assurances du Crédit Mutuel de 151 millions d'euros (119 millions en 2023).

2.2 MÉTIERS SPÉCIALISÉS

Gestion d’actifs et banque privée, banque de financement, activités de marché et capital-investissement complètent l’offre de bancassurance du CIC. Ces quatre métiers contribuent à hauteur de 39 % au produit net bancaire et 59 % au résultat net des métiers opérationnels.

2.2.1 Gestion d'actifs et banque privée

Les sociétés qui composent ce métier opèrent en France et à l’international par le biais de la Banque Transatlantique, de la Banque de Luxembourg et de Banque CIC (Suisse), de Crédit Mutuel Épargne Salariale. En 2024, Crédit Mutuel Alliance Fédérale a finalisé le déploiement de son pôle métier de gestion d'actifs au sein de sa filiale La Française. Ainsi, le CIC a cédé en décembre 2024 l'entité Crédit Mutuel Épargne Salariale à La Française (15 %) et au Groupe des Assurances du Crédit Mutuel (85 %). Néanmoins le résultat 2024 de Crédit Mutuel Épargne Salariale lui reste acquis.

En 2024, le métier de la gestion d’actifs et banque privée représente 10 % des résultats des métiers opérationnels du CIC alors qu'il en représentaient 14 % en 2023, avant les sorties du périmètre des entités Cigogne Management et CIC Private Debt. Le tableau ci-dessus présente les éléments constitutifs du résultat du métier de gestion d’actifs et banque privée pour les exercices 2023 et 2024.

Le produit net bancaire du métier gestion d’actifs et banque privée recule de -5,9 % à 881 millions d'euros dans un contexte économique difficile et des tensions sur les marchés financiers. Cette baisse s’explique principalement notamment par les variations de périmètre mais également par un niveau de marge d’intérêt pour les entités de banque privée à 367 millions d'euros (en retrait de -12,3 %) que ne compense pas la hausse des commissions (+8,7%). Les revenus de la gestion d’actifs sont en hausse de 1,4 % à périmètre constant.

En 2024, les frais de fonctionnement sont en hausse de +3,0 % pour un résultat brut d’exploitation en retrait de -19,0 % à 309 millions d’euros.

Le poste « Gains et pertes nets sur autres actifs et MEE » s’établit à 0 million d’euros pour 2024 contre 16 millions en 2023, comprenant un produit non récurrent .

Le résultat net s'élève à 187 millions d’euros contre 255 millions en 2023.

Ces données n’intègrent pas l’activité banque privée logée au sein du réseau du CIC et de ses cinq banques régionales, soit 206 millions d’euros de produit net bancaire (-3 %) et 72 millions de résultat net (-18 %).

Pour le Groupe Banque Transatlantique, l'année 2024 se caractérise par la poursuite de la montée en gamme de sa clientèle et les performances commerciales enregistrées par ses filiales, en France comme à l’international malgré un contexte économique incertain.

L'exercice est marqué par une collecte dynamique de capitaux conjuguée à une forte production d’épargne financière (gestion sous mandat, assurance-vie, produits structurés).

Le produit net bancaire progresse de +11 % pour atteindre 226,4 millions d’euros (204,6 millions d’euros à fin 2023) portée par la hausse des commissions financières. La dynamique de gestion de Dubly Transatlantique Gestion permet d’afficher des commissions historiques de performance et de surperformance atteignant 14 millions d’euros (2,2 millions d’euros en 2023).

Le produit net d’intérêts ressort en retrait à 53,3 millions d’euros (71,4 millions d’euros en 2023) suite à la diminution de l’excédent de trésorerie et une forte collecte de comptes à termes initiée en 2023.

Les frais généraux s’établissent à 142,5 millions d’euros (127,7 millions d’euros en 2023), en ligne avec le plan stratégique 2024-2027. Des investissements ont été réalisés en matière de locaux, de projets informatiques, de communication et de recrutements pour accompagner la montée en gamme de la clientèle.

Le résultat net en hausse de +2 % s’affiche à 60,3 millions d’euros.

L’encours d’épargne progresse de +7 % pour s’établir à 67,2 milliards d’euros. L’évolution de l’épargne financière demeure dynamique pour l’ensemble des filiales et lignes métiers, enregistrant 61,7 milliards d’euros (56,5 milliards d’euros en 2023). Les encours de crédits atteignent 5,5 milliards d’euros (5,3 milliards d’euros en 2023). L’année 2024 est marquée par la progression du taux moyen des crédits à l’habitat (+27 points de base).

En 2024, la Banque de Luxembourg continue d’évoluer dans un environnement de taux d’intérêts favorable, bien que moins avantageux qu’en 2023. La Banque a affirmé son positionnement sur ses marchés proches, en s’adressant aux clients privés, aux entreprises et aux professionnels de la gestion d’actifs. Elle maintient des performances solides et continue d’offrir des solutions sur mesure et une expertise reconnue pour accompagner ses clients dans leurs projets à long terme.

Le produit net bancaire s’établit à 413,6 millions d’euros à fin 2024, en diminution de -5 %. Cette évolution s’explique principalement par une baisse de la marge nette d’intérêts de -9 %, à 175,1 millions d’euros, liée à la normalisation progressive de la marge après l’environnement exceptionnel de 2023 marqué par une remontée brusque des taux.

Les commissions nettes ont également enregistré une légère diminution de -4 %, à 226,1 millions d’euros, en raison d’une gestion prudente orientée vers la préservation du patrimoine des clients. Cette approche est alignée sur la vision à long terme de la banque de Luxembourg, en ligne avec les attentes de ses clients.

Le bénéfice net atteint 103,8 millions d’euros, en diminution de -10 % par rapport à l’année remarquable de 2023. Malgré la baisse des revenus issus des commissions et des intérêts, la base clientèle a été renforcée et les encours clients sont en augmentation de +6 %, à 128,4 milliards d’euro à fin 2024. Cette progression témoigne de la solidité de la relation de la Banque avec ses clients et de la pertinence de son approche stratégique dans un environnement économique complexe.^[4]

La Banque CIC (Suisse) déploie en 2024 pour la première année les orientations du plan stratégique 2024-2027 de Crédit Mutuel Alliance Fédérale. Des mesures ont été entreprises dans les domaines des ressources humaines, du marketing avec le repositionnement de la marque, et sur l'offre de produits et services.

En ce qui concerne les marchés financiers, l'année 2024 a été principalement marquée par plusieurs baisses des taux d'intérêt de la Banque Nationale Suisse qui ont influencé le comportement des clients et du marché.

Malgré un environnement économique difficile, le volume des crédits a augmenté de +4 % à 11,1 milliards d'euros. Ceux-ci ont pu être refinancés presque entièrement par l'afflux de dépôts de clients qui ont enregistrés une croissance de l'ordre de +3,1 %, atteignant 8,9 milliards d'euros. Les avoirs sous gestion s'élèvent à 20 milliards d'euros, soit une progression de +10,1 %.  Le bilan à 14,6 milliards d'euros au 31 décembre 2024 est en hausse de +2,1%.

Le produit net bancaire atteint 216 millions d'euros, en recul de -10,0 % tout principalement en raison de la baisse de la marge d'intérêts. Cette diminution a été partiellement compensée par une progression significative des commissions de +12,6 % à hauteur 48 millions d'euros. Le résultat net en normes IFRS a diminué par rapport à l'année record 2023 et s'établit à 20,3 millions d'euros.

Forte de l'augmentation de capital de 300 millions CHF (319 millions d'euros) octroyée par sa maison-mère et du virage stratégique majeur opéré en 2024, la Banque CIC (Suisse) se positionne comme un partenaire bancaire solide de la place financière suisse en faveur des grandes et moyennes entreprises, des entrepreneuses et entrepreneurs ainsi que des clientes et clients fortunés.e

2.2.2 Banque de financement

Avec ses équipes basées à la fois en France et dans les succursales du CIC à l’étranger (Londres, Bruxelles, New York, Singapour et Hong Kong), la banque de financement offre des services à une clientèle de grandes entreprises et d’institutionnels, dans le cadre d’une approche globale de leurs besoins. Elle appuie également l’action des réseaux « entreprises » pour leur grande clientèle, et contribue au développement de l’activité internationale ainsi qu’à la mise en œuvre de financements spécialisés (acquisitions, actifs, projets).

Le produit net bancaire est en hausse de 9,5 %, à 682 millions d’euros à la fin 2024.

Le coût du risque est en recul de -48,1 % et traduit une dotation nette de -83 millions d’euros en 2024 par rapport à une dotation de -159 millions à fin décembre 2023.

Le résultat net s’inscrit donc en hausse de 99,4 % à 392 millions d’euros en 2024, contre 197 millions l’année précédente.

En 2024, l’activité des financements structurés (financement d’acquisitions, financement de projets, financement d’actifs et titrisation) a été dynamique sur l’ensemble de ses lignes métiers. Globalement, la production de crédits est du même ordre que celle de l'année dernière. Fin 2024, le produit net bancaire^[5] atteint un record historique et dépasse pour la première fois la barre des 300 millions d’euros (311,1 millions d'euros fin 2024 contre 281,3 millions d'euros fin 2023). Le coût du risque avéré est nul (reprise de provisions avérées) - ce qui permet de générer d'excellents résultats sur l’ensemble des métiers. Les résultats courants avant impôts et hors éléments exceptionnels dépassent les 231 millions d’euros, niveau jamais atteint pour les lignes métiers des financements structurés.

L’activité grands comptes (CIC Corporate) accompagne dans leur développement et dans le cadre d’une relation à long terme les grandes entreprises et institutions financières françaises ou étrangères cotées ou non, dont le chiffre d’affaires est supérieur à 500 millions d’euros. Dans un contexte de stabilisation de l’inflation et malgré une géopolitique incertaine, les opérations de financement ont repris à un rythme supérieur à celui de 2023. Les revenus sont ainsi en forte augmentation, portés par le maintien de taux de crédit élevés impactant très positivement le produit net d’intérêt ainsi que par une bonne dynamique commerciale notamment liée à des opérations stratégiques ou de sécurisation d’échanges commerciaux en France et à l’international (financements, émissions obligataires, opérations patrimoniales, émissions de garanties, affacturage, etc.).

La direction des activités à l’international accompagne les entreprises clientes dans la réalisation de leurs projets à l’international. Malgré un contexte de stress géopolitique et de manque de visibilité, l’accompagnement de ces entreprises s’est poursuivi dans la sécurisation de leurs ventes à l’international : opérations documentaires, garanties internationales, forfaiting, crédits fournisseurs, crédits acheteurs...

À travers sa filiale spécialisée CIC Aidexport, les clients disposent d’aide et de conseils personnalisés pour leur développement à l’international : élaborer un ciblage multi-marché, sélectionner des partenaires, assister à l’implantation commerciale ou industrielle et offrir une analyse fine et réaliste du marché visé. En 2024, près de 220 entreprises ont été accompagnées par CIC Aidexport. Dans ce cadre, les équipes des bureaux de représentation ont joué, pour les clients, un rôle d’ambassadeurs constituant un relais efficace.

Enfin les cinq succursales du CIC localisées en Grande Bretagne, aux États Unis, à Hong Kong, à Singapour et en Belgique ont intensifié l'accompagnement et le financement des clients entreprises dans ces zones stratégiques du monde.

2.2.3 Activités de marché

Les activités de marché regroupent les activités commerciales de marché – sous la marque CIC Market Solutions – à destination de la clientèle entreprises et institutions financières, l’activité investissement ainsi que les prestations de post marché au service de ces activités.

Les activités de marché affichent une progression de +12,9 % de son produit net bancaire, à 525 millions d’euros. Les frais de fonctionnement, en hausse de +6,1 %, s'établissent à -272 millions d'euros.

Le résultat brut d’exploitation augmente de +21,1 %, à 252 millions d’euros. Le résultat net global des activités de marché atteint 192 millions d’euros, en progression de +30,6 % (147 millions d'euros en 2023).

CIC Market Solutions connaît une solide dynamique globale sur l’année 2024. Le produit net bancaire IFRS s’établit ainsi à 244 millions d’euros, contre 241 millions d'euros à fin 2023. La stabilité du produit net bancaire s’explique par les éléments de nature comptable. Les revenus économiques ressortent à 271 millions d'euros en 2024 contre 238 millions d'euros en 2023, traduisant la poursuite d’une solide dynamique.

Le métier Investissement - incluant la France, les succursales de New York, de Singapour et de Londres - génère, en 2024, un produit net bancaire de 281 millions d’euros contre 224 millions d’euros en 2023, supérieur à la moyenne sur cinq ans.

Les actions des banques centrales avec des baisses successives des taux directeurs et des anticipations très fluctuantes des marchés des taux neutres cibles ont apporté de la volatilité sur les taux mondiaux tant sur les niveaux que sur la forme des courbes. Les tensions géopolitiques multiples n'ont pas freiné des valorisations des marchés actions sur des plus hauts, hors spécificité française. Le marché de crédit a peu fluctué en 2024 en demeurant sur des niveaux serrés.

En 2024, le métier Investissement a été particulièrement actif et a saisi les opportunités qui se sont présentées principalement sur les actifs achetés contre des swaps tant en dollar US qu'en euro. La volatilité des résultats financiers issus des activités d'investissement a été contenue tout au long de l'année.

2.2.4 Capital-investissement

Crédit Mutuel Equity, filiale de capital-investissement de Crédit Mutuel Alliance Fédérale, accompagne les entreprises à tous les stades de leur développement : en capital innovation pour les start-up, et en capital développement et capital transmission pour les PME et les ETI. La structure conseille également les entreprises dans leurs opérations de fusions-acquisitions via sa filiale CIC Conseil.

Crédit Mutuel Equity finance en capital des projets de croissance et de transformation en France depuis ses huit implantations en région - Paris, Lyon, Nantes, Bordeaux, Lille, Strasbourg, Marseille et Toulouse -, mais aussi à l’international au travers de ses filiales en Belgique, en Suisse et au Canada.

Crédit Mutuel Equity investit durablement les fonds propres du groupe et s’engage aux côtés des dirigeants pour favoriser notamment l’innovation, la croissance et l’emploi. Elle permet également aux entreprises qu’elle accompagne de mener à bien les évolutions nécessaires de leurs modèles d’affaires, de créer de la valeur financière et extra-financière et ainsi de franchir des paliers de développement économique, environnemental ou social.

Preuve de cet engagement dans la durée : plus d’un quart de ces 322 participations sont détenues depuis plus de dix ans. Le renouvellement du portefeuille reste, pour autant, très dynamique et révélateur de la dimension acquise par la structure : sur les trois dernières années, plus de 1,7 milliard d’euros a été cédé et près de 1,6 milliard d’euros a été investi.

L’exercice 2024 a été marqué par un niveau historique de cessions. Malgré un contexte de marché complexe pour les opérations de fusions – acquisitions, et en dépit de nombreuses incertitudes géopolitiques et économiques qui pèsent sur les entreprises, 28 participations ont été cédées, et 897 millions d’euros de produits de cessions ont été générés. Cette performance, remarquable dans le contexte actuel, est étroitement liée à la qualité des actifs détenus en portefeuille et à l’accompagnement sur-mesure des projets de croissance et de transformation.

En ce qui concerne les investissements, 431 millions d’euros ont été investis dans 63 opérations auprès de l’ensemble des régions en France et au travers des filiales internationales.

Au final, et bien que le volume de cessions soit très élevé cette année, le portefeuille en encours investi se maintient à 3,8 milliards d’euros, démontrant la bonne dynamique des métiers de capital-investissement sur l’ensemble de leurs segments. Le portefeuille affiche au global une croissance de près de 780 M€ en prix de revient sur les trois derniers exercices (soit plus de 25 %).

CIC Conseil, entité dédiée aux opérations de fusions-acquisitions, a été confronté au contexte de marché difficile. Cependant, sa proximité des tissus économiques locaux et des entrepreneurs qu’elle accompagne dans la durée lui ont permis de finaliser 18 opérations de fusions-acquisitions, pour un montant total de commissions facturées de près de 9,4 millions d’euros.

Sur l’ensemble du périmètre de Crédit Mutuel Equity et de ses filiales, le total des produits - provenant aux trois quarts de plus-values – clôture à un niveau élevé de 382 millions d'euros. Le résultat net s’établit ainsi à 286 millions d’euros, en hausse de +11,7 %, démontrant la solidité et la performance du modèle déployé qui aura généré plus de 880 millions d’euros de résultats nets cumulés sur les trois derniers exercices.

L’exercice 2024 a permis à Crédit Mutuel Equity d’affirmer une fois encore son positionnement singulier au sein des acteurs du capital investissement. Investisseur sociétalement engagé, la structure porte une vision utile, durable et humaine de ses métiers. Elle privilégie des montages financiers équilibrés, respectant la temporalité des projets, avec le souci permanent d’une juste redistribution de la valeur créée sur ses opérations pour toutes les parties prenantes : actionnaires, dirigeants et salariés des entreprises accompagnées. Un engagement réel, une constance dans la durée synonyme de stabilité pour les entreprises qu’elle accompagne et une capacité à mobiliser des ressources même dans un quotidien imprévisible.

3 Informations complémentaires

3.1 ENCOURS DE CRÉDITS ET DE DÉPÔTS - PÉRIMÈTRE CONSOLIDÉ

Dépôts clientèle

(1) PEP et comptes à terme.

Les encours de dépôts affichent un recul de -2,1 %, à 225,4 milliards d’euros à fin 2024, la collecte sur les livrets A ( +9,7 % à 16,7 milliards d'euros compensant partiellement le recul sur les comptes courants (-2,2 % à 95,1 milliards d'euros) et les autres dépôts rémunérés. Le niveau des encours de dépôts reste globalement supérieur à celui de 2022 mais sa composition a changé, les clients ayant orienté leurs dépôts vers les livrets A qui offrent une rémunération sûre et attractive depuis 2023 ainsi que les dépôts négociés, au détriment des comptes courants.

Les dépôts négociés (comptes à terme et PEP) poursuivent leur croissance (+4,1 %) sur un an à 67,0 milliards d’euros contre 64,3 milliards à fin 2023. L'épargne réglementée est en hausse de +3,3 % à 38,2 milliards d'euros.

Crédit clientèle

(1)  Comptes courants débiteurs et crédits de trésorerie.

À fin 2024, les encours de crédits progressent de +1,3 % à 255,5 milliards d’euros dans un contexte économique incertain. Les encours de crédits habitat se stabilisent à 113,1 milliards d’euros (-0,4 %), tandis que les encours de crédits consommation poursuivent leur progression pour atteindre 7,1 milliards d’euros (+1,7 %) ainsi que les encours de crédits d'équipement et crédit-bail (+3,7 % à  94,6 milliards d’euros). Enfin le repli sur les crédits de fonctionnement (-6,5 % à 28,6 milliards d’euros) s'explique notamment par l'amortissement des PGE.

3.2 INDICATEURS ALTERNATIFS DE PERFORMANCE

3.3 INDICATEURS ALTERNATIFS DE PERFORMANCE (IAP),

RÉCONCILIATION AVEC LES COMPTES

3.4 ÉTATS FINANCIERS CIC

Bilan actif

Afin de se conformer à la norme IAS 32 concernant la compensation des dérivés de couverture, les ajustements suivants ont été pris sur le 31 décembre 2023 :

■ Actifs financiers à la juste valeur par résultat au 31 décembre 2023 (de 31 677 millions d'euros initialement) ont été ajustés de -7 millions d' euros (à 31 670 millions d'euros) ;

■ Instruments dérivés de couverture au 31 décembre 2023 (de 1 907 millions d'euros initialement) ont été ajustés de -678 millions d'euros (à 1 229 millions d'euros) ;

■ Prêts et créances sur les établissements de crédits et assimilés au coût amorti au 31 décembre 2023  (de 47 338 millions d'euros initialement) ont été ajustés de 685 millions d'euros (à 48 023 millions d'euros).

Bilan passif

Compte de résultat