COMMUNIQUÉ DE PRESSE

par CREDIT COOPERATIF

Rapport financier semestriel AFD 2024

 

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Rapport financier semestriel

30 juin 2024

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Sommaire

A. Rapport d’activité.................................................................................................................................... 4

1. Les activités du Groupe AFD.................................................................................................................. 4

2. Evolutions récentes et perspectives......................................................................................................... 6

2.1. Crises dans plusieurs pays............................................................................................................... 6

2.2. Refinancement et liquidité............................................................................................................... 9

2.3. Résultats financiers....................................................................................................................... 10

2.4. Ratio de solvabilité et évolutions réglementaires............................................................................. 10

2.5. Perspectives opérationnelles.......................................................................................................... 10

3. Facteurs de risque................................................................................................................................. 11

B. États financiers consolidés établis selon les normes comptables IFRS adoptées par l’Union européenne.................................................................................................................................... 12

C. Notes annexes aux états financiers consolidés..................................................................................... 17

1. Evènements significatifs au 30 juin 2024............................................................................................... 17

1.1. Financement de l’activité............................................................................................................... 17

1.2. Affectation du résultat de l’exercice 2023....................................................................................... 17

1.3. Une situation difficile dans certains pays........................................................................................ 17

1.4. Contrôle fiscal.............................................................................................................................. 18

2. Normes comptables applicables à l’Agence Française de Développement............................................. 18

2.1. Application des normes comptables adoptées par l’Union européenne.............................................. 18

2.2. Textes de l’IASB et de l’IFRIC adoptés par l’Union européenne et appliqués au 1er janvier 2024................................................................................................................................................... 19

2.3. Textes de l’IASB et de l’IFRIC adoptés par l’Union européenne ou en cours d’adoption mais non encore applicables......................................................................................................................... 21

3. Principes d’élaboration des comptes consolidés du Groupe AFD au 30 juin 2024.................................. 21

3.1. Périmètre et méthodes de consolidation.......................................................................................... 21

3.2. Principes et méthodes comptables.................................................................................................. 25

3.3. Notes annexes relatives aux états financiers au 30 juin 2024............................................................ 42

3.4. Informations sur les risques........................................................................................................... 53

3.5. Informations complémentaires....................................................................................................... 55

D. Rapport des commissaires aux comptes sur l’information financière semestrielle 2024 ............... 56

E. Responsable du rapport financier semestriel...................................................................................... 58

Les totaux des colonnes des tableaux sont susceptibles de différer légèrement de la somme des lignes les composant, du fait des arrondis.

Les abréviations K€ signifient milliers d’euros, M€ signifient millions d’euros et Md€ milliards d’euros.

A. Rapport d’activité  

1. Les activités du Groupe AFD 

Autorisations

Le montant total des autorisations (hors refinancement et sous participations de Proparco) au 30 juin 2024 s’élève à 2 300 M€, contre 3 317 M€ au 30 juin 2023, soit une baisse de -1 017 M€. Cette évolution s’explique principalement par une baisse d’activités pour compte propre de l’AFD Etats étrangers de -1 030 M€ et d’activités pour compte de tiers de -333 M€, compensée par une hausse sur les activités de Proparco +266 M€ et en Outre-mer de +80 M€.

Activité dans les Pays étrangers

L’activité courante de l’AFD dans les pays étrangers pour compte propre (hors refinancement et sous participations de Proparco) s’élève à 793 M€, contre 1 823 M€ l’année dernière, en baisse de -57%. Cette diminution provient pour sa plus grande partie des autorisations sur les prêts, tant souverains que non souverains (hors sous participation) qui ont respectivement diminué de 566 M€ et 477 M€. Les octrois de subventions ont été plus importants que l’année passée de + 55 M€. 

Activité dans l’Outre-mer

 

Les autorisations dans l’Outre-mer s’élèvent à 202 M€ au 30 juin 2024, contre 122 M€ au 30 juin 2023, en hausse de +66%. Cette augmentation provient principalement des prêts bonifiés au secteur public +69 M€, ainsi que les prêts à conditions de marché au secteur privé +48 M€. Les subventions ont un niveau quasi constant et s’établissent à 10 M€. Les prêts au secteur public à conditions de marché connaissent en revanche un repli de 14 M€, soit -19%.  

Activité de Proparco

 

Les autorisations de Proparco dans les pays étrangers (sur prêts, garanties, participations et subventions, dont FISEA) s’élèvent à 1 143 M€ sur le premier semestre 2024, en hausse de +30 % par rapport à la même période en 2023 (877 M€).

Activité pour compte de tiers

Les autorisations des activités pour compte de tiers baissent de -333 M€, soit -67%, passant de 495 M€ en juin 2023 à 162 M€ en juin 2024. Par ailleurs, l’activité pour le compte de l’Etat et plus spécifiquement les conversions de dettes (dont C2D) sont en net recul : elles s’élevaient à 311 M€ au 30 juin 2023 mais ne représentent plus que 33 M€ au 30 juin 2024.

Versements

Les versements du Groupe (hors refinancement et sous participations de Proparco) s’élèvent à 2 879 M€ au 30 juin 2024, contre 2 896 M€ au 30 juin 2023, soit une diminution de 1%, essentiellement en lien avec les versements de Proparco et Outre-mer.

 Activité dans les Pays étrangers

Sur l’activité courante dans les pays étrangers pour compte propre (hors refinancement et sous participations de Proparco), le total des versements au 30 juin 2024 s’élève à 1 912 M€ contre 1 819 M€ au 30 juin 2023 (+5%). L’évolution semestrielle des versements sur les différents types d’activités s’explique principalement par la progression significative des versements sur les prêts souverains concessionnels +296 M€ (1 056 M€ en juin 2024 contre 761 M€ en juin 2023) compensée par une baisse sur les prêts non souverains de -131 M€ (490 M€ en juin 2024 contre 621 M€ en juin 2023). Les versements de subventions ont diminué de -74 M€, passant de 533 M€ en juin 2023 à 459 M€ en juin 2024.

Activité dans l’Outre-mer 

Les versements de l’AFD dans la zone Outre-mer se sont élevés à 206 M€ au 30 juin 2024, contre 354 M€ au 30 juin 2023. 

Activité de Proparco

Les versements de Proparco dans les pays étrangers (sur prêts, garanties, participations et subventions, dont FISEA) s’élèvent à 430 M€ sur le premier semestre 2024, en baisse de -29 % par rapport à la même période en 2023 (610 M€).

Activité pour compte de tiers

Les versements pour compte de tiers augmentent de 134 M€, passant de 197 M€ en juin 2023 à 331 M€ en juin 2024. Cette hausse provient principalement des versements sur les aides budgétaires globales (ABG) pour +85 M€ et sur les conversions de dettes (dont C2D) pour +40 M€. 

2. Evolutions récentes et perspectives 

           2.1.       Crises dans plusieurs pays
Crise en Ukraine

L’AFD a été sollicitée par l’Etat français, suite à l’invasion de l’Ukraine par la Russie, pour intervenir en soutien à l’Etat ukrainien, pour une première opération en mars 2022 renouvelée en novembre 2022. Cette opération a été permise par un mandat restreint octroyé par décision du co-secrétariat du CICID[1] dématérialisé du 15 mars 2022, l’AFD ne disposant alors pas d’autre mandat d’intervention dans le pays. Au total, l’AFD a ainsi octroyé et décaissé, en 2022, 400 M€ de financement budgétaire en appui aux dépenses sociales liées aux services publics (éducation, santé, transferts sociaux, retraites, etc.).

En 2023, l’AFD a travaillé de concert avec les ministères et la Task Force Ukraine (TFUA) menée par Pierre Heilbronn, à la préparation d’une intervention en Ukraine, ce qui a permis d’aboutir à l’obtention d’un mandat d’intervention officiel le 2 janvier 2024, centré sur l’appui aux collectivités locales et les financements non-souverains.

Depuis lors, l’AFD s’est pleinement mobilisée sur les plans institutionnels et opérationnels. 

Au niveau institutionnel tout d’abord avec la signature le 7 juin 2024 de l’accord intergouvernemental d’établissement pour le Groupe AFD, à l’occasion de la visite en France du Président ukrainien. Trois semaines après la conclusion de cet accord, l’AFD a ouvert le 1er juillet un bureau à Kiev co-localisé avec Expertise France. 

Sur le plan opérationnel, trois missions de prospection réalisées entre fin 2023 et le printemps 2024 ont permis d’identifier plusieurs pistes d’intervention pour l’AFD à court et moyen termes dans le respect du mandat qui lui a été confié. La présence sur le terrain permettra d’intensifier la prospection et de construire l’activité des prochaines années.

Au niveau du Groupe, Expertise France et Proparco sont actifs depuis respectivement 2006 et 2019 dans le pays. Le mandat confié à l’AFD permet donc aux trois entités d’être présentes en Ukraine et de déployer une vaste palette d’instruments financiers et techniques en soutien à la résilience du pays et à sa trajectoire de convergence européenne.

Expertise France a une présence historique en Ukraine, notamment à travers des programmes de coopération technique bilatérale, des jumelages et une intervention continue dans le secteur de la justice via le programme européen PRAVO Justice. 

Dans le contexte de l’invasion russe et de la candidature ukrainienne à l’adhésion à l’Union européenne, Expertise France a considérablement renforcé ses activités dans le pays. Le Ministère de l’Europe et des Affaires étrangères a notamment confié à Expertise France 14,5 M€ pour positionner la coopération technique française en réponse aux besoins de court, moyen et long termes de l’Ukraine (programme mAIDan). 

L’agence concentre son intervention autour des deux axes stratégiques : soutien à la résilience et à la reconstruction ; et soutien à l'intégration européenne. En 2024, le portefeuille d’Expertise France comprend 15 projets nationaux et 3 projets régionaux pour un montant total de plus de 50 M€ répartis sur 6 secteurs : (i) santé et protection sociale, (ii) état de droit et justice, (ii) gouvernance locale et décentralisation, (iv) innovation et soutien au secteur privé, (v) gouvernance économique et financière, (vi) défense et sécurité. 

Afin de répondre aux besoins des partenaires ukrainiens, Expertise France joue un rôle d’ensemblier en mobilisant de l’expertise publique et privée française, de maitrise d’ouvrage déléguée pour les chantiers de reconstruction et de réhabilitation ainsi que de gestionnaire de subventions à destination des OCS ou du secteur privé.  Par ailleurs, l’agence recherche des synergies et se positionne comme facilitatrice de la coopération décentralisée. Enfin, Expertise France construit des partenariats avec d’autres agences de coopération des Etats-membres afin de rechercher un effet de levier sur les financements français et européens.

Expertise France compte à présent 43 personnes en Ukraine et l’agence déploiera également une douzaine d’experts techniques internationaux pour appuyer les institutions ukrainiennes.

En 2023, Proparco, la filiale de l’AFD dédiée au financement du secteur privé, a par ailleurs investi 20 M$ dans le fonds d’investissement Horizon Capital IV pour appuyer le secteur privé ukrainien, notamment les secteurs des nouvelles technologies (IT). 

Crise au Moyen-Orient

Le Groupe AFD, présent en Palestine depuis 1999, a comme partenaires traditionnels l’Autorité palestinienne (AP), les municipalités, les ONG et le secteur privé (banques et entreprises). En dépit de la guerre en cours, le Groupe n’a pas arrêté ses activités à Gaza. En Cisjordanie, les projets en instruction et en exécution se poursuivent. 

A court terme, le Groupe AFD participe à la réponse à la crise. Tout d’abord, l’AFD est présente dans le secteur de la santé dans une approche nexus humanitaire-développement. Un projet de santé maternelle et infantile à Gaza est mis en œuvre par l’UNICEF, OMS et FNUAP, en coordination avec le ministère palestinien de la Santé. Fin 2024, l’AFD pourrait appuyer l’hôpital St Joseph de Jérusalem (maternité et soins intensifs), en cofinancement avec le Qatar Fund for Development.

Le groupe AFD poursuit également son appui à la préservation des services de base et au renforcement institutionnel. Malgré la crise de légitimité affectant l’Autorité palestinienne, l’AFD continue à travailler avec les départements techniques des administrations, qui constituent des rouages-clés pour éviter l’effondrement du service public dans un contexte de grave crise sécuritaire, économique et sociale. Expertise France accompagne l’Institut des Finances publiques, qui est en charge du pilotage du programme des réformes institutionnelles depuis mai 2024. De même, en juin 2024, l’AFD, aux côtés d’autres bailleurs, a octroyé un nouveau financement au Programme de développement municipal (10 M€), qui permet aux municipalités de continuer à délivrer les services essentiels dans un contexte de déficit budgétaire massif. Ce programme inclut une composante pour Gaza, qui ne sera mise en œuvre qu’après accord du gouvernement français. 

Par ailleurs, le groupe AFD poursuit son appui au secteur financier. L’AFD et Proparco soutiennent le secteur financier depuis plus de 20 ans, notamment Bank of Palestine. Proparco prépare de nouvelles lignes de crédit pour ses partenaires traditionnels (Bank of Palestine, Cairo Amman Bank, Quds Bank, FATEN, Vitas, Asala notamment). Ces opérations pourraient être montées en partenariat avec la BERD, la SFI et l’UE.

Enfin, l’AFD cofinance des projets de la société civile via son guichet I-OSC. Pour 2024 et 2025, des OSC françaises et palestiniennes ont candidaté au guichet I-OSC, notamment Médecins du Monde, NGO-Development Center, le Secours catholique. Un programme appuie spécifiquement l’offre de services des OSC de Jérusalem Est (AJIR) en faveur des populations vulnérables et de la préservation de l’identité palestinienne.

A moyen terme, l’AFD contribuera aux efforts de la France pour appuyer la reconstruction postconflit, dans les secteurs où sa valeur ajoutée est la plus forte : eau et assainissement, capital humain, développement municipal, secteur privé, société civile. 

Le conflit s’est également étendu au Liban sous la forme d’échanges de tirs et de frappes aériennes entre Israël et le Hezbollah, essentiellement dans le Sud du pays. A ce stade, l’impact direct du conflit est limité à quelques structures en zone frontalière (centres de santé, écoles) appuyées dans le cadre de projets financés par l’AFD. L’AFD appuie ses partenaires pour adapter les projets y compris dans la perspective d’une extension éventuelle du conflit à l’ensemble du Liban. Il est probable que la France sera sollicitée pour contribuer à la reconstruction du Sud du pays dans l’après conflit.  D’importantes lignes de divers et imprévus sont positionnés au sein des projets pour permettre de répondre à la survenue de nouvelles crises. Plus largement, dans un pays frappé depuis 2019 par une juxtaposition de crises (économique, politique), les interventions de l’agence combinent la réponse aux besoins de court terme, la préparation de l’avenir, tout en gardant de la flexibilité pour répondre aux possibles crises à venir. Les projets sont ainsi désormais structurés pour pouvoir s’adapter à cette volatilité du contexte. 

Crise en Nouvelle-Calédonie

Depuis le 13 mai 2024, l'agglomération de Nouméa est le théâtre de graves émeutes à l’initiative d’une branche radicalisée du mouvement indépendantiste. Initiées en protestation au projet de dégel du corps électoral, les violences se poursuivent et se sont même étendues, fin juin, au reste du territoire calédonien.

Depuis le début de la crise, l'AFD est pleinement mobilisée, aux côtés de l'État et des autres acteurs impliqués sur le territoire, pour répondre à l'urgence et aux défis qui attendent la Nouvelle-Calédonie sur les prochaines années. 

Une cellule de veille renforcée a immédiatement été mise en place pour s'assurer de la sécurité des agents de l’AFD et les accompagner pendant toute la durée de la crise. Les équipes de l'agence, de la direction régionale et du siège ont œuvré au renforcement de l'outil de garantie SOGEFOM dédié aux TPE/PME pour permettre, notamment, de couvrir les prêts aux entreprises de taille intermédiaire. Des procédures accélérées et allégées ont également pu être mises en place pour répondre rapidement aux demandes de moratoire de ses contreparties. 

L'Agence a également mis à la disposition d'une task-force mobilisée par Bercy un agent chargé de valoriser l'expérience de l'AFD en matière de finances publiques et de réformes structurelles afin d’identifier des réponses à la fois très opérationnelles et rapides à mettre en œuvre. L’objectif de court terme est de répondre aux difficultés de trésorerie de la collectivité et de favoriser le redémarrage de l’activité, et à plus long terme, de travailler sur la reconstruction des infrastructures, mais également du lien social.

           2.2.        Refinancement et liquidité

Le premier trimestre a connu un nombre important d’opération sur les marchés, avec des volumes empruntés dès janvier supérieurs aux années précédentes suivi assez logiquement d’une phase plus calme, où les émetteurs ont d’une manière générale moins fait appel au marché. Les investisseurs, anticipant des baisses de taux des Banques Centrales, ont été particulièrement actifs. De plus, la perspective des élections européenne et américaine ainsi que les tensions géopolitiques à travers le globe ont poussé les émetteurs à profiter du marché tant qu’il était ouvert. 

Ce semestre a été également marqué par le downgrade par S&P de la note de la France à AA-, venant dégrader par ricochet la note des agences françaises notées par S&P. Cette dégradation du crédit a engendré une période de black-out technique pour mise à jour du programme d’emprunt pour un grand nombre d’émetteurs, qui dans le cas particulier de l’AFD succédait au black-out pour revue annuelle de la documentation. 

La dissolution de l’Assemblée Nationale annoncée par le président de la République Emmanuel Macron le 9 juin 2024 a entraîné de la volatilité sur les marchés. Dans ces circonstances l’AFD a préféré ne pas émettre de nouveau benchmark sur le mois de juin.

Le volume d’émissions obligataires pour l’AFD pour le 1er semestre 2024 s’élève à 4 450 M€.

En outre, l’AFD a mené : 

-   3 émissions publiques dont 1 en euros, 1 en livre sterling et 1 en dollars américains.

Échéance

Devise

Nominal en devise 

Contre-valeur EUR 

17/01/2034

EUR

2 000 000 000,00

2 000 000 000,00

22/07/2027

GPB

350 000 000,00

406 669 379,17

05/03/2029

USD

2 000 000 000,00

1 842 723 545,31

-   1 abondement de souche existante sans ouverture de carnet d’ordres en dollars américains.

Échéance

Devise

Nominal en devise 

Contre-valeur EUR 

21/09/2027

USD

100 000 000,00

93 457 943,93

Pour le Groupe AFD, l’indicateur de trésorerie globale exprimé en mois (i.e. horizon de survie) permet de mesurer si, à tout moment, le solde de trésorerie et la monétisation du buffer de liquidité permettent de couvrir au moins six mois de besoins prévisionnels glissants d’activité, pour faire face à une fermeture des marchés pendant cette durée. Le cadre d’appétence au risque prescrit un objectif de maintien de cet indicateur dans une bande de 9 à 12 mois ; le seuil d’alerte préventif est fixé à 8 mois et le seuil de tolérance à 6 mois. Lors du premier semestre de l’année 2023, ces seuils n’ont pas été dépassés. Au 30 juin 2024 l’indicateur de trésorerie global était de 11,54 mois.

           2.3.        Résultats financiers

Les états financiers, présentés selon les normes comptables internationales (IFRS), font apparaître un résultat net part du groupe de 231 M€ au 30 juin 2024 contre 212 M€ au 30 juin 2023. Cette hausse s’explique principalement par une hausse du produit net bancaire de +85 M€ sur la période (538 M€ contre 453 M€ en juin 2023) combinée à un effet négatif en coût du risque de -60 M€ entre les deux exercices.

Le coût du risque ressort en reprise nette +24 M€ au 30 juin 2024, contre +84 M€ au premier semestre 2023. 

Les charges générales d’exploitation sont en hausse de 16 M€, s’élevant à 325 M€ au 30 juin 2024 contre 308 M€ au 30 juin 2023.

           2.4.        Ratio de solvabilité et évolutions réglementaires 

En matière de solvabilité, l’AFD satisfait aux exigences minimales de fonds propres. Le ratio de solvabilité s’établit à 15,07% au 30 juin 2024, en hausse par rapport à celui du 31 décembre 2023 soit 14,95%. Cette hausse est liée au renforcement des fonds propres par le résultat consolidé du second semestre de l’exercice 2023 et la conversion de la ressource à condition spéciale (RCS) de 150 M€. 

           2.5.        Perspectives opérationnelles

L’activité 2024 du groupe AFD s’aligne sur les orientations du CICID du 18 juillet 2023 qui a redéfini les grandes orientations de la politique d’investissement solidaire et durable. Le Contrat d’Objectifs et de Moyens (COM) 2024-2026, dont la trame a été validée lors du conseil d’administration du 14 décembre 2023, en est la déclinaison opérationnelle pour l’AFD. Ce COM se décline à travers 24 indicateurs dont 10 grands objectifs politiques, et une priorité géographique PMA[2]. Enfin, l’année 2024 est marquée par la mise en place d’une nouvelle doctrine d’endettement soutenable qui vient modifier l’activité des prêts souverains notamment en Afrique. 

Pour soutenir son activité, le groupe AFD bénéficie d’un niveau équivalent de ressources du programme 110 que l’an passé (1,7 Mds€ inscrits au Projet de loi de Finances, dont 1,08 sont notifiés à date) permettant d’accompagner sa trajectoire de prêts dans un contexte de taux élevés. Les ressources en subventions sont, elles, en diminution à 1,08 Md€ suites aux coupes budgétaires intervenues au premier semestre 2024. 

Les objectifs du groupe AFD en termes d’engagement et de versements devraient rester stables à respectivement 12 Mds€ (hors fonds délégués) et 8,8 Mds€. En revanche, le Groupe rehausse son objectif en termes de signature à 11,4 Mds€, dont 2 Mds€ pour Proparco et 0,43 M€ pour Expertise France. 

3. Facteurs de risque

L’exposition totale du Groupe AFD pour compte propre s’élève à 87,6 Md€, en hausse de 2 Md€ (+2%) par rapport au 31/12/2023. Cette progression est principalement tirée par l’activité de trésorerie AFD (+1,7 Md€, soit +17%).

L’exposition en prêts du Groupe AFD compte propre s’élève à 70,4 Mds€ (51,3 Md€ d’encours et d’intérêts courus non échus (ICNE), 19,1 Md€ de restes à verser), en progression de 297 M€ (+ 0,4%) sur le premier semestre 2024. Aux premiers semestres 2022 et 2023, cette croissance était respectivement de 1 037 M€ (+2%) et 306 M€ (+ 0,4%).

Cette progression est concentrée sur le périmètre non souverain (+347 M€).

L’encours sur la dette pour compte propre du Groupe AFD (51,9 Mds€) enregistre une baisse de 268 M€ sur le premier semestre 2024 qui se décompose de la façon suivante :

o   -175 M€ sur le périmètre AFD principalement liée une baisse des prêts non-souverains 

(-373 M€) mais compensée par une hausse sur le souverain (+198M€) ;  o -93 M€ de baisse sur les prêts non-souverains Proparco.

Le taux de douteux global Groupe s’améliore, il baisse à 5,2% contre 5,9 % fin 2023 avec : 

o   Une diminution du taux de douteux pour le portefeuille souverain AFD (6,7% à 5,4% à fin juin 2024) ;

o   Une stabilité du taux de douteux pour le portefeuille non-souverain Groupe à 4,9%, malgré un taux de douteux pour Proparco en hausse à 10,2% (versus 9,3% en décembre 2023). 

L’encours douteux du Groupe est de 2 746 M€, en baisse de 391 M€, avec, pour chaque canton, les évolutions suivantes :

o   -355 M€ sur le souverain AFD à 1 593 M€ ; o -58 M€ pour le non-souverain AFD à 710 M€ ;  o +21 M€ pour le non-souverain Proparco à 422 M€ ; o +1 M€ pour la Sogefom à 20 M€.

Le coût du risque consolidé du Groupe AFD après passage au référentiel IFRS ressort en reprise nette à +23,6 M€, avec +50,3 M€ de reprises de provisions collectives, -28,7 M€ de dotations de provisions individuelles, -1 M€ de pertes sur créances irrécouvrables et +3 M€ de reprises sur d’autres provisions. 

Le solde du compte de réserve couvrant le risque souverain s’établit à 1 412 M€ contre 1 395 M€ au 31 décembre 2023.

B. États financiers consolidés établis selon les normes comptables IFRS adoptées par l’Union européenne

Présentation générale

L’Agence Française de Développement (AFD) est un établissement public industriel et commercial chargé du financement de l’aide au développement, inscrit au greffe de Paris, le 17 juillet 1998. Le capital de l’AFD s’élève à 4 718 M€ au 30 juin 2024.

Adresse du siège social : 5 rue Roland Barthes - 75598 Paris Cedex 12 - France

Immatriculation au registre du commerce et des sociétés de Paris sous le numéro 775 665 599.

Les états financiers sont présentés en milliers d’euros.

           

Bilan au 30 juin 2024

image

Compte de résultat au 30 juin 2024

en millers d'euros

Notes

30/06/2024

30/06/2023

Variation

Intérêts et produits assimilés

13

2 518 970

1 787 996

730 974

Opérations avec les établissements de crédit

1 141 278

764 561

376 717

Opérations avec la clientèle

663 732

551 966

111 766

Obligations et titres à revenu fixe

98 890

60 457

38 433

Autres intérêts et produits assimilés

Intérêts et charges assimilées

615 070

411 012

-1 571 022

204 058

-685 968

13

-2 256 990

Opérations avec les établissements de crédit

-572 225

-467 847

-104 378

Opérations avec la clientèle

-220

-579

359

Obligations et titres à revenu fixe

-548 090

-394 848

-153 242

Autres intérêts et charges assimilés

Commissions (produits)

-1 136 455

-707 749 71 944

-428 706 -19 127

14

52 817

Commissions (charges)

14

-1 388

-2 189 6 703

801

-21 979

Gains ou pertes nets sur instruments financiers à la juste valeur par le résultat net de l'impact change

15

-15 276

Gains ou pertes nets sur actifs financiers comptabilisés à la juste valeur par les autres éléments du résultat global

16

29 310

9 096 313 504

-163 410

20 214

98 828

-38 805

Produits des autres activités

Charges des autres activités

17

412 332

17

-202 215

Produit net bancaire

537 561

452 623

84 938

Charges générales d'exploitation

18

-296 098

-283 342

-12 756

Frais de personnel

Autres frais administratifs

Dotations aux amortissements et aux provisions pour dépréciation des immobilisations incorporelles et corporelles

-208 134

-205 065

-78 277

-25 073

-3 069

-9 687

-3 632

-87 964

8

-28 705

Résultat brut d'exploitation

212 758

144 208

68 550

Coût du risque de crédit

19

23 599

83 535

-59 936

Résultat d'exploitation

236 357

227 742

8 615

Quote-part dans le résultat d'entreprises mises en équivalence

20

445

1 946

-1 501

Gains ou pertes nets sur autres actifs

Variation de la valeur des écarts d'acquisition

135

9

                         -  

126

                      -  

                      -

Résultat avant impôt

236 937

229 698

7 239

Impôts sur les bénéfices

21

-653

-20 575

19 922

Résultat net

236 284

209 123

27 161

Intérêts minoritaires

5 289

-3 268

8 557

Résultat net - Part du Groupe

230 995

212 392

18 603

Résultat net, gains et pertes comptabilisés directement en autres éléments du résultat global au 30 juin 2024

en millers d'euros

30/06/2024

30/06/2023

31/12/2023

Résultat Net

236 284

209 123

370 191

Gains et pertes nets comptabilisés directement en autres éléments du résultat global recyclables

-12 733

1 653

-1 171

Gains ou pertes nets sur instruments de dettes comptabilisés en autres éléments du résultat global recyclables

Gains et pertes nets comptabilisés directement en autres éléments du résultat global non recyclables :

Gains et pertes actuariels sur avantages post emploi

Gains et pertes nets sur instruments financiers de capitaux propres comptabilisés en autres éléments du résultat global non recyclables

-12 733

1 653

-8 699

                -

-8 699

-1 171

-55 144

-24 786

-30 358

-5 448

                      -

-5 448

Total des gains et pertes comptabilisés directement en autres éléments du résultat global

-18 181

-7 047

-56 315

Résultat net et gains et pertes comptabilisés directement en autres éléments du résultat global

218 103

202 077

313 876

Dont part du Groupe

211 409

207 242

324 070

Dont part des intérêts minoritaires

6 694

-5 166

-10 194

Tableau de passage des capitaux propres du 1er janvier 2023 au 30 juin 2024

en milliers d'euros

Dotation

Réserves liées à la dotation

Réserves consolidées

Résultat de l'exercice

Gains/ pertes latents ou

différés

Capitaux propres - Part du groupe

Capitaux propres -

Part des minoritaires

Total capitaux propres consolidés

Capitaux propres au 1 janvier 2023

4 417 999

460 000

3 095 831

456 243

161 245

8 591 319

173 319

8 764 639

Quote part du résultat 2022 affectée dans les réserves

Dividendes versés

Autres variations

Variation liées aux option de ventes

Augmentation capital AFD

Résultat 2023

Gains et pertes directement comptabilisés en autres éléments du résultat global sur l'exercice 2023

              -  

              -  

              -  

              -  

150 000

              -  

              -  

            -  

            -  

            -  

            -  

            -  

            -  

            -  

456 243

-72 534

-970

-4 234

2 630

               -  

               -  

-456 243

              -  

              -  

              -  

              -  

371 271

              -  

           -  

           -  

           -  

           -              -  

           -  

-47 201

             -  

                 -  

                 -  

-272

-4 249

6 302 -1 080

-9 114

             -  

-72 534

-72 534

-970

-1 242

-4 234

-8 483

152 630

158 932

371 271

370 191

-47 201

-56 315

Capitaux propres au 31 décembre 2023

4 567 999

460 000

3 476 966

371 271

114 044

8 990 281

164 905

9 155 186

Quote part du résultat 2023 affectée dans les réserves

Dividendes versés

Autres variations

Variation liées aux option de ventes

Augmentation capital AFD

Résultat 1er semestre 2024

Gains et pertes directement comptabilisés en autres éléments du résultat global sur le premier semestre 2024

              -  

              -  

              -  

              -  

150 000

              -  

              -  

            -  

            -  

            -  

            -  

            -  

            -  

            -  

371 271

-65 075

810

3 702

               -  

               -  

               -  

-371 271

              -  

              -  

              -  

              -  

230 995

              -  

           -  

           -  

           -  

           -  

           -  

           -  

-19 585

             -  

                 -  

                 -  

-2 533

-1 645

5 289

1 405

             -  

-65 075

-65 075

810

-1 723

3 702

2 057

150 000

150 000

230 995

236 284

-19 585

-18 181

Capitaux propres au 30 juin 2024

4 717 999

460 000

3 787 674

230 995

94 459

9 291 127

167 422

9 458 549

Tableau de flux de trésorerie au 30 juin 2024

 

en milliers d'euros

30/06/2024

31/12/2023

Résultat avant impôts (A)

236 937

382 134

Dotations nettes aux amortissements des immobilisations corporelles et incorporelles

25 240

35 828

Dotations nettes aux amortissements des immobilisations liées à l'application d'IFRS 16

7 313

14 807

Dotations nettes aux autres provisions (y compris provisions techniques d'assurance)

4 699

90 416

Quote-part de résultat liée aux sociétés mises en équivalence

-445

-1 681

Perte nette/(gain net) des activités d'investissement

-42 680

-62 457

Perte nette/(gain net) des activités de financement

9 640

47 221

Autres mouvements

873 776

-98 937

Total des éléments non monétaires inclus dans le résultat net avant impôts et autres éléments (B)

877 545

25 197

Flux liés aux opérations avec les établissements de crédit et assimilés

-639 726

-864 406

Flux liés aux opérations avec la clientèle

-138 757

-2 312 814

Flux liés aux autres opérations affectant des autres actifs ou passifs financiers

-727 213

-1 936 370

Flux liés aux opérations affectant des actifs ou passifs non financiers

80 442

1 337 913

Impôts versés

-2 045

-4 756

= (Diminution) augmentation nette de la trésorerie liée aux actifs et passifs provenant des activités opérationnelles (C)

-1 427 298

-3 780 434

Flux de trésorerie nets provenant des activités d'exploitation (A+B+C)

-312 816

-3 373 103

Flux liés aux actifs financiers et participations (*)

20 337

-274 531

Flux liés aux immobilisations corporelles et incorporelles

-189 220

-182 878

Flux de trésorerie nets provenant des activités d'investissement

-168 883

-457 409

Flux de trésorerie liés à l'application IFRS 16

-7 398

-12 725

Flux de trésorerie provenant des actionnaires (**)

300 000

671 108

Flux de trésorerie à destination des actionnaires (***)

-50 952

-72 534

Autres flux de trésorerie nets provenant des activités de financement (****)

527 871

3 730 185

Flux de trésorerie nets provenant des activités de financement

769 522

4 316 035

Augmentation / (diminution) nette de la trésorerie et des équivalents de trésorerie

287 822

485 523

Trésorerie et équivalents de trésorerie à l'ouverture de l'exercice

2 909 976

2 424 453

Solde net des comptes de caisse, banques centrales (1)

2 497 287

1 010 283

Solde net des prêts et emprunts à vue auprès des établissements de crédit et la clientèle

(2)

412 689

1 414 170

Trésorerie et équivalents de trésorerie à la clôture de l'exercice

3 200 718

2 909 976

Solde net des comptes de caisse, banques centrales

1 435 469

2 497 287

Solde net des prêts et emprunts à vue auprès des établissements de crédit et la clientèle

1 765 249

412 689

Variation de la trésorerie et des équivalents de trésorerie

290 742

485 523

(1)  Composé du solde net du poste « Caisses et banques centrales » comme présenté dans le bilan consolidé du Groupe.

(2)  Composé du solde net du poste « Créances et dettes sur les établissements de crédit à vue ».    

* Les flux liés aux actifs financiers et participations proviennent essentiellement de l'activité prise de participation de la filiale Proparco et correspondent aux mouvements de la période entre acquisitions, cessions et remontées de fonds.  

** Les flux de trésorerie provenant des actionnaires correspondent aux émissions RCS.                                      

*** Les flux de trésorerie à destination des actionnaires correspondent aux dividendes versés par l'AFD à l'Etat et versés aux minoritaires par la filiale Proparco. 

**** Les autres flux de trésorerie nets provenant des activités de financements correspondent aux emprunts de marché réalisés par l'AFD pour faire face à la croissance de son activité opérationnelle.                                     

C. Notes annexes aux états financiers consolidés

1. Evènements significatifs au 30 juin 2024

             1.1.      Financement de l’activité

Pour financer la croissance de son activité pour compte propre, l’AFD a émis sur le premier semestre 2024, 3 emprunts obligataires sous forme d’émissions publiques et 1 opération d’abondement de souche, pour un volume global de 4,5 Mds€.

 

             1.2.      Affectation du résultat de l’exercice 2023

Conformément à l’article 79 de la loi de Finances rectificative 2001 n°2001-1276 du 28 décembre 2001, le montant du dividende versé par l’AFD à l’État est déterminé par arrêté ministériel. 

Les comptes 2023 ont été approuvés par le Conseil d’administration du 25 avril 2024. 

Le ministre de l’Économie et des Finances a déterminé le dividende 2023 à verser par l’AFD à l’État. Celui-ci s’élève à 65 M€, soit un taux de distribution de 20 % du montant du résultat social de l’AFD (325 M€ au 31 décembre 2023) et a été versé après publication au journal officiel.

Cette proposition a été rendue exécutoire par l’arrêté du ministre de l'économie et des finances et du ministre de l'action et des comptes publics, publié en date du 26 juin 2024. 

Le solde du résultat après distribution de dividende, soit 260 M€, a été affecté en réserves.

             1.3.      Une situation difficile dans certains pays
Situation au Moyen-Orient - Territoires Autonomes Palestiniens 

Le Groupe AFD poursuit son appui à la préservation des services de base et au renforcement institutionnel, sur les Territoires autonomes palestiniens. L’AFD continue à travailler avec les départements techniques des administrations, qui constituent des rouages-clés pour éviter l’effondrement du service public dans un contexte de grave crise sécuritaire, économique et sociale.  

L’exposition du Groupe AFD sur les Territoires autonomes palestiniens représente une exposition contenue à 108 M€ à fin juin 2024, dont 40 M€ d’exposition hors bilan. 

L’AFD ne porte aucun risque de crédit sur l’Etat lui-même, l’intégralité des expositions portant sur le secteur privé, en prêt (74 M€ dont 21 M€ de reste-à verser) et garanties sur des PMEs (19 M€). Toutes les expositions directes significatives ont été déclassées et provisionnées à titre individuel lorsque nécessaire, le montant de ces provisions s’élève à 9 M€ pour un encours douteux de 15 M€.

Situation au Niger 

Le Ministère de l'Europe et des Affaires étrangères a annoncé suspendre toutes ses actions d’aide au développement et d’appui budgétaire au Niger après le coup d’Etat militaire du 26 juillet 2023. 

Au 30 juin 2024, Le Groupe AFD détient une exposition bilancielle au Niger de 194 M€ (dont 10 M€ au niveau de Proparco d’encours douteux, provisionnés individuellement préalablement à cette annonce) et une exposition hors bilan de 198 M€.

Les expositions sont très majoritairement souveraines et couvertes par le mécanisme de compte de réserve.

Situation en Nouvelle-Calédonie

Depuis le 13 mai 2024, l'agglomération de Nouméa est le théâtre de graves émeutes à l’initiative d’une branche radicalisée du mouvement indépendantiste. Initiées en protestation au projet de dégel du corps électoral, les violences se poursuivent et se sont étendues, fin juin, au reste du territoire calédonien.

Au 30 juin 2024, l’exposition aux risques de l’AFD sur la Nouvelle-Calédonie s’élève à 1 925 M€ d’encours (dont 398 M€ d’encours de prêts garanties par l’Etat) et 28 M€ de reste à verser. 

L’exposition aux risque de SOGEFOM sur le territoire Calédonien s’élève à 50 M€ de hors bilan. 

Par ailleurs, l’AFD détient une participation au capital de la Société immobilière de Nouvelle-Calédonie (SIC) valorisée à hauteur de 38 M€. Pour rappel l’AFD exerce une influence notable sur la SIC, qui est consolidée selon la méthode de mise en équivalence. 

             1.4.      Contrôle fiscal

Un contrôle fiscal de l’AFD a débuté mi-février 2024, portant sur (i) le contrôle de la taxe sur valeur ajoutée (TVA) sur la période sur la période du 1er janvier 2021 au 30 avril 2023 et (ii) le contrôle de la taxe sur les salaires sur la période du 1er janvier 2021 au 31 décembre 2022.

Au 30 juin 2024, le contrôle est en cours et les comptes du Groupe ne sont pas impactés.

2. Normes comptables applicables à l’Agence Française de Développement

             2.1.      Application des normes comptables adoptées par l’Union européenne

Les états financiers, objet du présent document, comprennent les états financiers de synthèse ainsi que les notes annexes. Ils sont présentés selon la recommandation ANC n° 2022-01 du 8 avril 2022, relative au format des comptes consolidés des établissements du secteur bancaire établis selon les normes comptables internationales. 

Les comptes consolidés du Groupe AFD au 30 juin 2024 sont établis selon les normes comptables internationales (International Financial Reporting Standards – IFRS) telles qu'adoptées par l’Union Européenne.

Le contenu des présents états financiers est conforme à la norme IAS 34 relative à l’information financière intermédiaire qui prévoit la publication de comptes semestriels condensés.

Les principes comptables appliqués, pour la préparation des états financiers au 30 juin 2024 de l’AFD, sont décrits dans la section 4.2.

2.2. Textes de l’IASB et de l’IFRIC adoptés par l’Union européenne et appliqués au 1er janvier 2024

Les normes et interprétations utilisées dans les états financiers au 30 juin 2024 ont été complétées par les dispositions des normes IFRS telles qu’adoptées par l’Union européenne et dont l’application est obligatoire pour la première fois sur cette période. Celles-ci portent sur : 

Normes applicables sur l’exercice en cours

Date                  prévisionnelle

d'application

              Amendements à IFRS 16 « Contrats de locations - Obligation locative             er

1 janvier 2024 découlant d'une cession bail »

           

image

      Amendements à IAS 1 « Classement des dettes en courant ou non courant »       1er janvier 2024

image

      Amendements à IAS 7 et IFRS 7 « Accords de financement de fournisseurs »     1er janvier 2024

image

Lorsque l’application de normes et interprétations adoptées par l’Union Européenne est optionnelle sur une période, l’option n’est pas retenue par le Groupe AFD, sauf mention spécifique.

Le Groupe AFD n’exerce pas d’activités dans le secteur de l’assurance. Par conséquent, la norme IFRS 17 n’a aucun impact sur les comptes consolidés du Groupe. 

ü Amendements IAS 39 - IFRS 9 et IFRS 7 « Modification des critères d’exigence relatives à la comptabilité de couverture »  

Le projet de transition des indices a démarré début 2019 sous la responsabilité de la Direction Financière avec la participation de l’ensemble des directions concernées (Opérations, Juridiques, Risques, Systèmes d’information et Communication) pour le Groupe AFD. Des groupes de travail avec les banques centrales et les autorités ainsi qu’un plan de communication aux clients ont été entamés. Le Groupe a également suivi les propositions et les recommandations des acteurs de la place en lien avec cette réforme. 

Toutes nos nouvelles conventions intègrent des dispositions de replis depuis début 2020. 

Les travaux liés aux impacts opérationnels et systèmes ont été effectués courant 2021 dans le cadre du programme de « transformation information » de la direction financière et de la direction des risques Groupe. 

Les travaux de la transition courant 2022 se sont concentrés sur la transition du stock des prêts et des dérivés. 

Rappel des dates et des événements clés : 

La FCA (Financial Conduct Authority) a annoncé le 30 novembre 2020 les dates de fin de publication des LIBORs : 

ü  31 décembre 2021 pour toutes les maturités de GBP, JPY, CHF, EUR LIBOR et pour l’USD LIBOR 1W et 2M (1 semaine et 2 mois) ; 

ü  30 juin 2023 pour les autres maturités de USD LIBOR (1M, 3M, 6M et 12M).

La FCA, UK Financial Conduct Autority, a formellement interdit l’utilisation de l’USD LIBOR à partir du 1er janvier 2022 pour de nouveaux contrats de prêts. 

Suite à l’annonce de la FCA de la fin de la publication de l’USD LIBOR en juin 2023, l’ARRC, Alternative Reference Rates Committee, en charge de l’identification d’un taux de remplacement pour l’USD LIBOR, a : 

ü  formellement recommandé le CME Term SOFR comme taux de remplacement de l’USD LIBOR pour les prêts en bilatéral et en syndication ; 

ü  formellement recommandé l’utilisation du Compound SOFR pour les dérivés, avec la possibilité d’utiliser le Term SOFR pour la couverture des prêts en Term SOFR. 

En ligne avec les recommandations de l’ARRC, le groupe AFD a proposé à ses clients une migration en Term SOFR pour les prêts en bilatéral et en syndication en stock. 

A quelques rares exceptions près concernant des prêts en syndication, l’intégralité du stock des prêts a migré en Term SOFR pour toutes les échéances post 30/06/2023. 

Pour le stock des dérivés, la transition d’une partie du stock a été effectuée par le Protocole ISDA en Term SOFR (32%), et une partie a été restructurée en Compound SOFR (68%). 

En phase avec les recommandations officielles, les nouvelles conventions en USD seront proposées sur la base du taux CME Term SOFR. 

En septembre 2019, l’IASB a introduit des amendements d’IAS 39 - IFRS 9 et IFRS 7 pour la première phase de la réforme IBOR, qui modifient les exigences aux critères d’application de la comptabilité de couverture en permettant le maintien des relations de couverture avant la mise en oeuvre effective de cette réforme. Ces amendements ont été adoptés par la Commission Européenne le 15 janvier 2020 avec une application obligatoire pour les états financiers 2020. 

L’IASB a publié en août 2020 des amendements « Phase 2 », clarifiant que les modifications liées aux seules évolutions des taux dans le cadre de la réforme ne doivent pas entrainer une interruption des relations de couverture. Des travaux de recensement et d’analyses d’impact ont également été menés. Il en ressort que le Groupe AFD est essentiellement exposé sur ces relations de couverture aux taux EONIA, EURIBOR et LIBOR. 

Inversement, les amendements « Phase 2 » sont applicables dès lors que les termes contractuels des instruments couverts ou des instruments de couverture ont été amendés, et que les termes et la date de transition vers les nouveaux taux d’intérêt de référence ont été clairement stipulés. 

Ces amendements ont été appliqués par le Groupe depuis le 31 décembre 2020, ce qui a permis de maintenir les relations de couvertures existantes, les documentations de couverture ayant été amendées du fait de la transition vers les nouveaux taux de référence (passage du taux d’actualisation EONIA à €STR). 

Les autres normes et interprétations applicables au 1er janvier 2024 sont sans impact significatif sur les comptes du Groupe au 30 juin 2024.

2.3. Textes de l’IASB et de l’IFRIC adoptés par l’Union européenne ou en cours d’adoption mais non encore applicables

L’IASB a publié des normes et amendements qui n’ont pas tous été adoptés par l’Union européenne au 30 juin 2024. Ils entreront en vigueur de manière obligatoire pour les exercices ouverts à compter du 1er janvier 2025 au plus tôt ou de leur adoption par l’Union européenne. Ils ne sont donc pas appliqués par le Groupe au 30 juin 2024.

Normes applicables sur les exercices futurs

Date                  prévisionnelle

d'application

           

        Amendements à IAS 12 – Réforme fiscale internationale – Règles du Pilier II      er

1 janvier 2025 du modèle de l’OCDE

image

      Amendements à IFRS 18 « Presentation and disclosure in Financial statements    er

1 janvier 2027

»

image

3. Principes d’élaboration des comptes consolidés du Groupe AFD au 30 juin 2024

             3.1.      Périmètre et méthodes de consolidation 
3.1.1. Périmètre de consolidation

Les comptes consolidés de l’Agence Française de Développement regroupent l’ensemble des entreprises sous contrôle exclusif, contrôle conjoint ou sous influence notable.

Sont exclues du périmètre de consolidation :

-       les sociétés ne présentant pas de caractère significatif ; 

-       les sociétés étrangères dans lesquelles l'AFD détient une faible participation et n'y exerce pas d'influence notable en raison de leur caractère public ou parapublic.

Hypothèses et jugements significatifs appliqués pour la détermination du périmètre de consolidation selon les normes relatives à la consolidation IFRS 10-11-12 :

Les éléments retenus afin de conclure sur le contrôle ou l’influence exercée par l’AFD sur ses participations sont multiples. Le Groupe définit ainsi sa capacité à exercer une influence sur la gestion d’une entité, compte tenu notamment de la structure de celle-ci, de son actionnariat, des pactes et du poids de l’Agence et de ses filiales dans les instances de décisions.

Par ailleurs, la significativité au regard des comptes du groupe fait également l’objet d’une analyse.

en pourcentage d'intérêt

30/06/2024

31/12/2023

Filiales intégrées globalement

Soderag

         100,00

         100,00

Proparco

           84,79

           84,79

Sogefom

           58,69

           58,69

Fisea

         100,00

         100,00

Expertise France

         100,00

         100,00

Participations mises en équivalence Société Immobilière de Nouvelle Calédo

           50,00

           50,00

Banque Socredo

           35,00

           35,00

 

Les intérêts minoritaires :

Les intérêts non-contrôlants sont non significatifs au regard des états financiers du Groupe, tant individuellement que cumulativement. 

en milliers d'euros

% de contrôle et de vote des minoritaires

30/06/2024

Quote part résultat net

Quote part capitaux propres

(dont résultat)

% de contrôle et de vote des minoritaires

31/12/2023

Quote part résultat net

Quote part capitaux propres

(dont résultat)

Proparco

Autres filiales

15,21%

4 816 473

162 764 4 658

15,21%

-1 090 10

160 720 4 185

Total part minoritaires

5 289

167 422

-1 080

164 905

Total part du Groupe

230 995

9 291 127

371 271

8 990 281

Les intérêts détenus dans des partenariats et entreprises associées sont matériellement non significatifs au regard des états financiers du Groupe AFD.

3.1.2. Principes et méthodes de consolidation

Les méthodes de consolidation utilisées sont les suivantes :

o L'intégration globale

Cette méthode s’applique aux filiales contrôlées de manière exclusive. Ce contrôle exclusif s’apprécie par le pouvoir de diriger les politiques financières et opérationnelles des filiales. Le Groupe contrôle une entité lorsque les trois conditions suivantes sont réunies : 

i.                 Le Groupe détient le pouvoir sur l’entité (capacité de diriger ses activités pertinentes, à savoir celles qui ont une incidence importante sur les rendements de l’entité), via la détention de droits de vote ou d’autres droits ; et 

ii.               Le Groupe est exposé ou a droit à des rendements variables en raison de ses liens avec

l’entité ; et 

iii.             Le Groupe a la capacité d’exercer son pouvoir sur l’entité de manière à influer sur le montant des rendements qu’il en obtient.

La méthode de consolidation consiste à incorporer poste par poste tous les comptes, avec constatation des droits des « actionnaires minoritaires ». La même opération est effectuée pour les comptes de résultat.

Sont intégrées les quatre sociétés suivantes :

-          La Société de Promotion et de participation pour la coopération économique (Proparco)

créée en 1977. 

Le changement de statut de Proparco d’établissement de crédit à société de financement est effectif depuis le 25 mai 2016 par notification de la BCE.

Au 30 juin 2024, le capital de cette société s'élève à 1 353 M€, la participation de l'AFD s’élève à 84,79 %.

-          La Société de développement régional Antilles-Guyane (Soderag), dont l'AFD a pris le contrôle en 1995 à la demande de l'État français et demeure en cours de liquidation depuis 1998, après que le retrait de son agrément en tant qu'établissement de crédit a été prononcé. 

Au 30 juin 2024, le capital de cette société s'élève à 111,9 M€. L'AFD en détient 100 %.

-          La Société de gestion des fonds de garantie d’Outre-mer (Sogefom), dont l’AFD a procédé au rachat des actions détenues par l’Institut d’émission d’Outre-mer (IEOM) le 12 août 2003, à la demande du ministère de l’Économie, des Finances et de l’Industrie et du ministère de l’Outre-mer.

Au 30 juin 2024, le capital de cette société s'élève à 1,1 M€. L'AFD en détient 58,69 %.

-          Le Fonds d’investissement et de soutien aux entreprises en Afrique (Fisea) a été créé en avril 2009. Cette société par actions simplifiée dotée d’un capital de 350,0 M€ au 30 juin 2024 est détenue à 100 % par l’AFD. La gestion de FISEA est assurée par Proparco.

-          La Société Expertise France, dont l’AFD a pris le contrôle le 1er janvier 2022 suite à la publication du projet stratégique AFD/Expertise France pour un groupe élargi, au service de la politique de développement pour la France. Cette société par actions simplifiée dotée d’un capital de 829 K€ est détenue à 100 % par l’AFD.

o La mise en équivalence

Les sociétés dans lesquelles le Groupe AFD exerce une influence notable sont mises en équivalence. L’influence notable est le pouvoir de participer aux politiques financières et opérationnelles d’une filiale sans en détenir le contrôle ou le contrôle conjoint. Elle peut résulter le plus fréquemment (i) d’une représentation dans les organes de direction ou de surveillance, (ii) de la participation aux décisions stratégiques, ou encore (iii) de l’existence d’opérations inter-entreprises importantes. Au 30 juin 2024, cette méthode a été appliquée à deux sociétés dans lesquelles l'AFD détient directement ou indirectement une participation comprise entre 20 et 50 % et sur lesquelles la notion d’influence notable s’avère exister : la Société immobilière de Nouvelle Calédonie (SIC) et la Socredo. 

La méthode de consolidation consiste alors à retenir, pour la valorisation de la participation, la situation nette de la société, d'une part, à introduire une quote-part de son résultat retraité des opérations réciproques, d'autre part, ceci au prorata de la participation détenue dans son capital.

o Remarques sur les autres sociétés

L'AFD détient par ailleurs des participations dans un certain nombre de sociétés pour lesquelles elle n'exerce aucune influence notable en matière de gestion. Dans leur activité de prises de participations, directes ou au sein de fonds d’investissement, comme dans leur activité de crédit, les filiales du Groupe AFD ont pour objectif de participer au développement économique et social de géographies défavorisées. En aucun cas la prise de contrôle des entités n’est poursuivie. Ces sociétés ne sont pas consolidées, ni globalement, ni par mise en équivalence au regard des analyses normatives menées par le Groupe sur la notion de contrôle et de significativité. Elles figurent à l'actif au poste « Actifs financiers à la juste valeur par résultat » ou « Actifs financiers à la juste valeur par les autres éléments du résultat global ». 

3.1.3. Retraitement des opérations 

Les soldes du bilan et les transactions, les produits et les charges résultant des transactions intragroupes sont éliminés lors de la préparation des états financiers consolidés, à partir de la date de prise de contrôle. Les gains découlant des transactions avec les entreprises mises en équivalence sont éliminés par la contrepartie des titres mis en équivalence à concurrence des parts d’intérêts du Groupe dans l’entreprise. Les pertes sont éliminées de la même façon que les gains, mais seulement dans la mesure où elles ne sont pas représentatives d’une perte de valeur.

3.1.4. Regroupements d’entreprises 

Les regroupements d’entreprises sont comptabilisés selon la méthode de l’acquisition, en application de la norme IFRS 3 révisée.

La contrepartie transférée est déterminée à la juste valeur, à la date d’acquisition, des actifs remis, des passifs encourus et des instruments de capitaux propres émis en échange du contrôle de l’entreprise acquise.

Les compléments de prix éventuels sont inclus dans le coût d’acquisition pour leur juste valeur estimable à la date d’acquisition et réévalués à chaque date d’arrêté, les ajustements ultérieurs sont enregistrés en résultat si le complément de prix répond à la définition d’un instrument de dette.  

Les actifs, passifs et passifs éventuels identifiables des entités acquises sont généralement enregistrés à leur juste valeur à la date d’acquisition.  

Les passifs éventuels de l’entité acquise ne sont comptabilisés au bilan consolidé que dès lors qu’ils sont représentatifs d’une obligation actuelle à la date du regroupement et que leur juste valeur peut être estimée de manière fiable.  

Les coûts directement attribuables à l’opération de regroupement constituent une transaction séparée et sont enregistrés en résultat.

L’écart d’acquisition correspond à la différence entre (i) le coût d’acquisition de l’entité, des participations ne donnant pas le contrôle et la juste valeur de la quote-part antérieurement détenue et (ii) l’actif net réévalué. S’il est positif, il est inscrit à l’actif du bilan consolidé dans la rubrique « Écart d’acquisition » ; en cas d’écart négatif celui-ci est immédiatement rapporté au résultat.  

Les écarts d’acquisition, n’étant pas imposables fiscalement, ne sont pas soumis à calcul d’impôts différés.  

Les analyses nécessaires à l’évaluation initiale de ces éléments et leur correction éventuelle peuvent intervenir dans un délai de douze mois à compter de la date d’acquisition.

Les écarts d’acquisition sont maintenus au bilan à leur coût historique dans la devise de référence de la filiale acquise et convertis sur la base du cours de change officiel à la date de clôture. Ils font l’objet d’une revue régulière par le Groupe et de tests de dépréciation et ce, au minimum une fois par an et dès l’apparition d’indices de pertes de valeur.  

Lorsque la valeur recouvrable du sous-jacent, définie comme la valeur la plus élevée entre la juste valeur nette des coûts de sortie et la valeur d’utilité de l’entité concernée, est inférieure à sa valeur comptable, une dépréciation irréversible de l’écart d’acquisition est enregistrée en résultat.  La valeur comptable des écarts d’acquisition des entreprises associées est intégrée à la valeur de mise en équivalence.

             3.2.      Principes et méthodes comptables

Les états financiers consolidés de l’AFD sont établis en utilisant des méthodes comptables appliquées de façon constante sur toutes les périodes présentées dans les comptes consolidés et d’application conforme aux principes du Groupe par les entités consolidées par l’AFD.

Les principales règles d'évaluation et de présentation appliquées pour la préparation des états financiers de l’Agence française de développement au 30 juin 2024 sont indiquées ci-après. 

3.2.1. Conversion des opérations en monnaie étrangère

Les états financiers sont libellés en euro, la monnaie fonctionnelle de l’AFD.

Les actifs et passifs monétaires libellés en devises autres que la devise fonctionnelle de l’entité sont convertis dans la monnaie fonctionnelle de l’entité au cours de clôture. Les écarts de change sont comptabilisés en résultat.

Les actifs et passifs non monétaires libellés en devises peuvent être comptabilisés au coût historique ou à la juste valeur. Les actifs non monétaires libellés en devises sont dans le premier cas convertis sur la base du taux de change en vigueur à la date de l’opération initiale ; dans le second cas, ils sont évalués au cours de change à la date à laquelle la juste valeur a été déterminée. Les écarts de change relatifs aux actifs non monétaires libellés en devises et comptabilisés à la juste valeur sont constatés en résultat lorsque l’actif est classé dans la rubrique « actifs financiers à la juste valeur par résultat » et en autres éléments du résultat global lorsque l’actif est classé dans la rubrique « actifs financiers à la juste-valeur par les autres éléments du résultat global ».

3.2.2. Utilisation d’estimations

Certains montants comptabilisés dans les comptes consolidés en application des principes et méthodes comptables conduisent à l’utilisation d’estimations émises à partir des informations disponibles. Ces estimations sont notamment utilisées lors de l’évaluation en juste valeur des instruments financiers, des dépréciations et provisions.

Le recours à des estimations concerne notamment : 

-          L’évaluation des pertes attendues à 12 mois ou à maturité en application du deuxième volet de la norme IFRS 9 ; 

-          Les provisions comptabilisées au passif du bilan (les provisions pour engagements

sociaux, litiges etc…)

-          Certains instruments financiers dont la valorisation est déterminée soit à partir de modèles complexes, soit d’actualisation de flux futurs probabilisés.

3.2.3. Instruments financiers

La norme IAS 32 définit un instrument financier comme tout contrat qui donne lieu à un actif financier d'une entité et à un passif financier ou à un instrument de capitaux propres d'une autre entité. 

Les actifs et passifs financiers sont comptabilisés dans les états financiers selon les dispositions de la norme IFRS 9 telle qu’adoptée par l’Union Européenne. 

Par conséquent, les actifs financiers sont classés au coût amorti, en juste valeur par les autres éléments du résultat global ou en juste valeur par résultat selon les caractéristiques contractuelles des instruments et selon le modèle de gestion au moment de la comptabilisation initiale. Les passifs financiers sont classés au coût amorti ou en juste valeur par résultat. 

Le Groupe AFD a continué d’appliquer les dispositions d’IAS 39 en matière de couverture en attendant les futures dispositions relatives à la macro-couverture. 

Actifs financiers 
Classement et évaluation des actifs financiers

Lors de leur comptabilisation initiale, les actifs financiers sont évalués à leur juste valeur telle que définie par la norme IFRS 13 et sont classés dans le bilan du Groupe en trois catégories (coût amorti, juste valeur par les autres éléments du résultat global ou juste valeur par résultat) telles que définies par la norme IFRS 9. Les achats/ventes des actifs financiers sont comptabilisés à la date de réalisation effective. Les catégories comptables définissent le mode d’évaluation ultérieur des actifs financiers. 

Ce classement est fonction des caractéristiques de leurs flux contractuels et de la manière dont l’entité gère ses instruments financiers (modèle de gestion ou « business model »). 

•     Les caractéristiques contractuelles (test « Solely Payments of Principal & Interests » ou « SPPI») 

Les flux de trésorerie contractuels qui correspondent uniquement à des remboursements de principal et à des versements d’intérêts sur le principal restant dû concordent avec un contrat de prêt de base, dans lequel l’intérêt consiste principalement en une contrepartie pour la valeur temps de l’argent et pour le risque de crédit. 

Néanmoins, l’intérêt peut aussi comprendre une contrepartie pour d’autres risques (par exemple, le risque de liquidité) et frais (par exemple, des frais d’administration) associés à la détention de l’actif financier pour une certaine durée. En outre, l’intérêt peut comprendre une marge qui concorde avec un contrat de prêt de base. 

En revanche, lorsque des modalités contractuelles exposent les flux de trésorerie contractuels à des risques ou à une volatilité qui sont sans rapport avec un contrat de prêt de base (par exemple l’exposition aux variations de prix des actions ou des marchandises), les flux de trésorerie contractuels ne correspondent pas uniquement à des remboursements de principal et à des versements d’intérêts sur le principal restant dû et le contrat est par conséquent classé en juste valeur par résultat. 

•     Le modèle de gestion 

Le modèle de gestion représente la manière dont sont gérés les instruments pour générer des flux de trésorerie. 

L’identification du modèle de gestion se fait au niveau du portefeuille d’instruments et non pas instrument par instrument en analysant et observant notamment : 

-          Les reportings de performance présentés à la direction du Groupe ; 

-          La politique de rémunération des responsables en charge de gérer le portefeuille ;  -           Les cessions d’actifs réalisées et prévues (taille, fréquence…). 

En fonction des critères observés, les trois modèles de gestion, selon lesquels le classement et l’évaluation d’actifs financiers seront effectués, sont : 

-          Le modèle de pure collecte des flux contractuels des actifs financiers ; 

-          Le modèle fondé sur la collecte des flux contractuels et de la vente des actifs financiers ; -           Et tout autre modèle notamment un modèle de pure cession. 

Le mode de comptabilisation des actifs financiers résultant de l’analyse des clauses contractuelles couplée à la qualification du modèle de gestion est présenté sous la forme du schéma ci-dessous : 

image

a) Les instruments de dettes au coût amorti

Les instruments de dettes sont classés au coût amorti si les deux critères suivants sont satisfaits : les flux de trésorerie contractuels constituent uniquement des paiements relatifs au principal et aux intérêts sur le principal et le modèle de gestion est qualifié de pure collecte. Cette catégorie d’actifs financiers inclut : 

ü Prêts et créances

Les prêts et créances sont comptabilisés initialement à leur juste valeur majorée des coûts de transaction qui, en règle générale, est le montant décaissé à l’origine (y compris les créances rattachées). Les prêts et créances sont évalués après leur comptabilisation initiale au coût amorti sur la base du taux d'intérêt effectif. 

Conformément à la norme IFRS 9, les prêts et créances font l'objet d'une dépréciation dès leur comptabilisation initiale, sur la base d’un provisionnement collectif. Ils peuvent également faire l'objet d’une dépréciation individuelle, dès lors qu'il existe un évènement de défaut survenu postérieurement à la mise en place du prêt, ayant un impact sur les flux de trésorerie futurs estimés des actifs et ainsi, susceptible de générer une perte mesurable. Ces dépréciations sont déterminées par comparaison entre la valeur actualisée des flux futurs et la valeur comptable. 

ü Titres au coût amorti 

Cette catégorie comprend les titres de dettes dont les caractéristiques contractuelles sont SPPI et dont le modèle de gestion est qualifié de « collecte ». 

Ils sont comptabilisés initialement à la juste valeur majorée des coûts de transaction, puis au coût amorti selon la méthode du taux d’intérêt effectif, qui intègre l’amortissement des primes et décotes. Les coupons courus non échus sont inclus dans la valeur bilancielle en IFRS.

Ces actifs financiers font l’objet de dépréciations dans les conditions décrites dans le paragraphe ci-dessous « Les dépréciations des actifs financiers au coût amorti et à la juste valeur par les autres éléments du résultat global ».

 b) Les instruments de dettes à la juste valeur par les autres éléments du résultat global

Les instruments de dettes sont classés à la juste valeur par les autres éléments du résultat global si les deux critères suivants sont satisfaits : les flux de trésorerie contractuels constituent uniquement des paiements relatifs au principal et aux intérêts sur le principal et le modèle de gestion est qualifié de « collecte et vente ». 

Cette catégorie correspond essentiellement aux titres à revenu et maturité fixes que l’AFD peut être amenée à céder à tout moment, notamment les titres détenus dans le cadre de la gestion ActifPassif. 

Ces actifs financiers sont évalués initialement à leur juste valeur majorée des coûts de transaction. Ils sont évalués ultérieurement à la juste valeur et les variations de juste valeur sont enregistrées en autres éléments du résultat global recyclables. Ils font également l’objet d’un calcul de pertes attendues au titre du risque de crédit selon les mêmes modalités que celles applicables aux instruments de dette au coût amorti (Note 5 - Instruments financiers au coût amorti). 

Les intérêts sont comptabilisés en résultat selon la méthode du taux d’intérêt effectif. 

Lors de la cession, les variations de valeurs comptabilisées précédemment en autres éléments du résultat global seront transférées en compte de résultat. 

c) Les instruments de dette à la juste valeur par résultat

Cette catégorie comprend les instruments de dettes ne respectant pas les critères SPPI :

ü Les participations dans les fonds d’investissements et les participations directes avec option de vente et autres instruments de dettes (exemple : OPCVM …)

Les caractéristiques des flux contractuelles sont telles que le test SPPI n’est pas satisfaisant et ne permettent pas de les classer en coût amorti. 

En application de ses procédures, l’AFD classe ses actifs financiers en deux critères principaux : actifs cotés sur un marché et actifs non cotés.

Les actifs cotés sont répartis en deux sous-groupes, ceux cotés sur un marché « actif », attribut qui s’apprécie en fonction de critères objectifs, ou ceux cotés sur un marché inactif. Les actifs cotés sur un marché « actif » sont automatiquement classés en niveau 1 de juste valeur selon IFRS 13. Les actifs cotés sur un marché « inactif » sont classés en niveau 2 ou 3 de juste valeur selon la méthodologie de valorisation utilisée. Lorsqu’il existe des données observables directes ou indirectes utilisées pour la valorisation, l’actif est classé en niveau 2 de juste valeur selon IFRS 13.

Lorsqu’il n’existe pas de telles données ou que ces dernières n’ont pas de caractères « observables » (observation isolée, sans récurrence), l’actif est classé en niveau 3 de juste valeur, au même titre que les actifs non cotés. Tous les actifs non cotés sont classés en niveau 3 de juste valeur et sont valorisés principalement selon deux méthodes, la quote-part d’actif net réévalué sur la base des derniers états financiers transmis par les entités concernées (< 6 mois) et le coût historique pour les filiales immobilières de l’AFD.

La revue des valorisations est effectuée selon une fréquence semestrielle. En cas de modification des paramètres qui pourraient justifier la modification du niveau de classement en juste valeur, le département des Risques Groupe décide de proposer le changement de classification qui est soumis à la validation du Comité des Risques.

ü Les prêts

Certains contrats de prêts sont assortis de clause de remboursement anticipé dont le montant contractuel correspond à une compensation égale au coût du débouclage d’un swap de couverture associé. Les flux de remboursement anticipé de ces prêts sont considérés comme non SPPI s’ils ne reflètent pas uniquement l’effet des changements de taux d’intérêt de référence. 

Par conséquent, le Groupe AFD a identifié un portefeuille de prêts qui est évalué à la juste valeur par résultat. Les prêts font ainsi l’objet d’un exercice de valorisation selon la méthodologie d’actualisation des flux futurs, avec un taux d’actualisation propre à chaque prêt.

ü Les instruments dérivés de change ou de taux utilisés dans le cadre de couverture économique

Il s’agit des instruments dérivés qui ne répondent pas à la définition de la comptabilité de couverture selon la norme IAS 39. Ces actifs et passifs sont valorisés à la juste valeur par le biais du compte de résultat. La variation de juste valeur figure au compte de résultat dans le poste « gains et pertes nets sur instruments financiers à la juste valeur ». La juste valeur des dérivés de change, contractés par l’AFD, intègre fréquemment une composante couverture de marge future des prêts libellés en devises. Le résultat de change des actifs associés comptabilisé en produits ou charges des autres activités compense partiellement cet impact. Le montant comptabilisé initialement au bilan pour un dérivé évalué à la juste valeur   correspond à la contrepartie donnée ou reçue en échange (prime d’une option ou la soulte encaissée). Les valorisations ultérieures sont généralement réalisées sur la base de l’actualisation de flux futurs à partir d’une courbe zéro coupon. 

Enfin, les derniers éléments intégrés dans cette rubrique correspondent aux actifs et passifs à la juste valeur par option et aux impacts résultant de la valorisation du risque de crédit (Credit Valuation Adjustment / Debit Valuation Adjustment).

d) Les instruments de capitaux propres

Les instruments de capitaux propres sont comptabilisés par principe à la juste valeur par résultat. Il a été toutefois laissé la possibilité de désigner des instruments de capitaux propres à la Juste valeur par les autres éléments du résultat global Non Recyclables. Ce choix effectué au cas par cas pour chaque instrument est irrévocable. 

Dès lors que l’option de désigner un instrument de capitaux propres à la juste valeur par les autres éléments du résultat global est retenue : 

-          Seuls les dividendes qui ne représentent pas la récupération d’une partie du coût de l’investissement sont constatés en résultat dans la rubrique Gains ou pertes nets sur actifs financiers à la juste valeur par les autres éléments du résultat global ;

-          Les variations de juste valeur de l’instrument sont uniquement comptabilisées en autres éléments du résultat global et ne sont pas ultérieurement transférées en résultat. Par conséquent, en cas de vente de l’investissement, aucun profit ou perte n’est comptabilisé en résultat, les plus ou moins-values réalisées sont reclassées dans les réserves consolidées.

Le modèle général de dépréciations d’IFRS 9, ne s’applique pas aux instruments de capitaux propres. 

e) Reclassement des actifs financiers

Le reclassement des actifs financiers n’intervient que dans des cas exceptionnels induit par un changement de modèle de gestion. 

Un changement de modèle de gestion des actifs financiers se traduit par des changements dans la façon dont l’activité est gérée de façon opérationnelle, systèmes etc. (acquisition d’une activité, arrêt d’une activité etc …) ayant pour conséquence comptable un reclassement de la totalité des actifs financiers du portefeuille lorsque le nouveau modèle de gestion est effectif.

Passifs financiers 

 

Les catégories de passifs financiers n’ont pas été modifiées par IFRS 9 et sont par conséquent classés dans deux catégories comptables :

-          Les passifs financiers à la juste valeur par résultat par nature ou sur option sont évalués à la juste valeur, les variations de juste valeur sont comptabilisées en contrepartie du résultat ; 

-          Les passifs financiers au coût amorti sont évalués à l’initiation à la juste valeur et au coût amorti selon la méthode du taux d’intérêt effectif (TIE) ultérieurement – pas de modification de la méthode du coût amorti par rapport à IFRS 9.

Les passifs financiers évalués à la juste valeur par résultat sur option sont évalués à la juste valeur en contrepartie du résultat pour les variations de juste valeur, l’effet de la réévaluation du risque de crédit propre devra être comptabilisé directement dans les autres éléments du résultat global non recyclables.

Par ailleurs, il reste nécessaire, le cas échéant, de séparer les dérivés incorporés dans les passifs financiers.

Les passifs financiers au sein du Groupe AFD (hors instruments dérivés) sont évalués au coût amorti et correspondent aux :

-          Dettes émises représentées par un titre qui sont enregistrées initialement à leur juste valeur diminuée des coûts de transaction puis sont évaluées à leur coût amorti en utilisant la méthode du taux d’intérêt effectif. Les primes de remboursement (différences entre le prix de remboursement et le nominal du titre) et les primes d'émission positives ou négatives (différence entre le prix d'émission et le nominal du titre) sont étalées de manière actuarielle sur la durée de vie des emprunts ;

-          Dettes subordonnées : En 1998, une convention a été conclue avec l'État aux termes de laquelle une partie de la dette de l'AFD vis-à-vis du Trésor, correspondant aux tirages effectués entre le 1er janvier 1990 et le 31 décembre 1997, a été transformée en dette subordonnée. Cette convention prévoit également le réaménagement global de l'échéancier de cette dette sur 20 ans dont 10 ans de différé et l’inscription en dette subordonnée de toute nouvelle tranche d'emprunt à partir du 1er janvier 1998 (avec un échéancier sur 30 ans dont 10 ans de différé).

Conformément aux avenants n°1 du 19 mars 2015 et n°2 du 24 mai 2016, à l’initiative de l’État et selon les modalités de la troisième étape du financement complémentaire d’un montant de 280,0 M€, un tirage de 160,0 M€ a été réalisé sur cette dernière tranche de RCS (Ressource à condition spéciale) en septembre 2017. Le tirage du solde s’élevant à 120 M€ a été réalisé en septembre 2018, et permet d’atteindre le montant total de 840 M€ pour la période 2015-2018.

En 2023, une ressource à condition spéciale de 150 M€ a été octroyée à l’AFD. Une augmentation de capital de 150 M€ s’est opérée par conversion de cette RCS, conformément à l’arrêté du 9 mai 2023 publié au journal officiel. 

En 2024, une ressource à condition spéciale de 150 M€ a été octroyée à l’AFD. Une augmentation de capital de 150 M€ s’est opérée par conversion de cette RCS, conformément à l’arrêté du 31 mai 2024 publié au journal officiel. 

Décomptabilisation des actifs et passifs financiers

Le Groupe AFD décomptabilise tout ou partie d’un actif financier lorsque :

-          Les droits contractuels aux flux de trésorerie liés à l’actif expirent ; ou

-          L’AFD transfère les droits contractuels à recevoir les flux de trésorerie de l’actif financier et transfère la quasi-totalité des risques et avantages de la propriété de cet actif ; ou

-          L’AFD conserve les droits contractuels à recevoir les flux de trésorerie de l’actif financier, mais supporte l’obligation contractuelle de payer ces flux de trésorerie à une ou plusieurs entités. 

Lors de la décomptabilisation d’un actif financier dans son intégralité, la différence entre la valeur comptable de cet actif et la somme de la contrepartie reçue doit être comptabilisée dans le compte de résultat parmi les plus ou moins-values de cession correspondant à l’actif financier transféré.

Le Groupe AFD décomptabilise un passif financier si et seulement s’il est éteint, c’est-à-dire lorsque l’obligation précisée au contrat est juridiquement éteinte, éteinte de fait, annulée, ou arrive à expiration.

Lors de la décomptabilisation d’un passif financier dans son intégralité, la différence entre la valeur comptable de ce passif et la somme de la contrepartie payée doit être comptabilisée dans le compte de résultat en ajustement du compte de charge d’intérêt correspondant au passif financier décomptabilisé.

Instruments financiers dérivés qualifiés de couverture

Le Groupe AFD a décidé de ne pas appliquer la troisième phase d’IFRS 9 « comptabilité de couverture », l’AFD appliquant la comptabilité de couverture de juste valeur définie par la norme IAS 39. Il s’agit d’une couverture des variations de juste valeur d’un actif ou d’un passif inscrit au bilan. Les variations de juste valeur au titre du risque couvert sont enregistrées en résultat dans le poste « Gains et pertes nets sur instruments financiers à la juste valeur par résultat », symétriquement à la variation de juste valeur des instruments de couverture.

Les swaps de taux et les Cross Currency swap (taux fixe et taux variable) sont mis en place par l’AFD afin de se prémunir contre le risque de taux et le risque de change. 

La comptabilité de couverture est applicable si l’efficacité de la relation de couverture est démontrée et si le rapport entre les variations effectives de valeur de l’élément de couverture et de l’élément couvert est compris entre 80 % et 125 %.

La réévaluation de la composante couverte est comptabilisée soit conformément à la classification de l’instrument couvert dans le cas d’une relation de couverture d’un actif ou d’un passif identifié, soit dans le poste « écart de réévaluation des portefeuilles couverts en taux » dans le cas d’une relation de couverture de portefeuille. 

Si la couverture ne répond plus aux critères d’efficacité définis par la norme IAS 39, les dérivés de couverture sont transférés en « actifs financiers à la juste valeur par résultat » ou « passifs financiers à la juste valeur par résultat » et comptabilisés selon les principes applicables à cette catégorie. 

Concernant les swaps à valeur non nulle entrant dans une relation de couverture de juste valeur, la somme cumulée des variations de juste valeur de la composante couverte non nulle est étalée sur la durée restant à courir des éléments couverts. 

Les dépréciations des actifs financiers au coût amorti et à la juste valeur par les autres éléments du résultat global 

Conformément à la norme IFRS 9, le modèle de dépréciation pour risque de crédit est fondé sur les pertes de crédits attendues (« Expected Credit Losses » ou « ECL »). Les dépréciations sont constatées sur les instruments de dettes évalués au coût amorti ou à la juste valeur par les autres éléments du résultat global recyclables ainsi que sur les engagements sur prêts et les contrats de garanties financières qui ne sont pas comptabilisés à la juste valeur. 

Principe général

Le Groupe AFD classe les actifs financiers en 3 catégories distinctes (appelées aussi « stages ») selon l’évolution, dès l’origine, du risque de crédit attaché à l’actif. La méthode de calcul de la provision diffère selon l’appartenance à l’un de ces 3 stages. 

L’appartenance à chacune de ces catégories est définie de la façon suivante :

-          Stage 1 : regroupe les actifs « sains » et n’ayant pas subi de dégradation du risque de contrepartie depuis leur mise en place. Le mode de calcul de la provision est basé sur les pertes attendues (Expected Loss) sur un horizon de 12 mois ; 

-          Stage 2 : regroupe les actifs sains pour lesquels une augmentation significative du risque de crédit a été observée depuis la comptabilisation initiale. Le mode de calcul de la provision est basé statistiquement sur les pertes attendues à maturité (Expected Loss) ; 

-          Stage 3 : regroupe les actifs pour lesquels il existe un indicateur objectif de dépréciation (identique à la notion de défaut actuellement retenue par le Groupe pour apprécier l’existence d’un indice objectif de dépréciation). Le mode de calcul de la provision est basé, à dire d’expert, sur les pertes attendues à maturité (Expected Loss).

Notion de défaut 

Le passage en stage 3 (qui répond à la définition « incurred loss » sous IAS 39) est lié à la notion de défaut qui n’est pas explicitement définie par la norme. La norme associe à cette notion, la présomption réfutable de 90 jours d’impayés et précise que la définition utilisée doit être conforme à la politique de gestion des risques de crédit de l’entité et doit inclure des indicateurs qualitatifs (i.e. rupture de « covenant »). 

Ainsi, pour le Groupe AFD, le « stage 3 » sous IFRS 9 se caractérise par la combinaison des critères suivants :

-   Définition d’un tiers douteux au sens du Groupe AFD ;  -     Utilisation du principe de contagion du défaut.

Les tiers présentant un impayé supérieur à 90 jours, ou 180 jours pour les collectivités locales, ou un risque de crédit avéré (difficultés financières, restructuration financière …) sont déclassés en « douteux » et la contagion du caractère douteux est appliquée à tous les concours du tiers concerné.

La définition du défaut est alignée avec celle du défaut bâlois, avec une présomption réfutable que l’entrée en défaut se fait au plus tard au-delà de 90 jours d’impayés. Cette définition tient compte des orientations de l’EBA du 28 septembre 2016, notamment sur les seuils applicables en cas d’impayés et les périodes probatoires.

Augmentation significative du risque de crédit

L’augmentation significative du risque de crédit peut être appréciée sur une base individuelle ou sur une base collective. Le Groupe examine toutes les informations dont il dispose (internes ou externes, incluant des données historiques, des informations sur les conditions économiques actuelles, des prévisions fiables sur les événements futurs et conditions économiques).

Le modèle de dépréciation est fondé sur la perte attendue, cette dernière doit refléter la meilleure information disponible à la date de clôture en ayant une approche prospective (forward looking). Les notations internes calibrées par l’AFD présentent par construction des caractères forward looking à travers notamment la prise en compte :

-  D’éléments prospectifs sur la qualité de crédit de la contrepartie : anticipation d’une évolution défavorable à moyen terme de la situation de la contrepartie ; -  Du risque pays et le soutien des actionnaires.

Afin d’apprécier l’augmentation significative du risque de crédit d’un actif financier depuis son entrée au bilan, qui entraine son transfert du stage 1 au stage 2 puis au stage 3, le Groupe a construit un cadre méthodologique définissant les règles d’appréciation de la dégradation du risque de crédit. La méthodologie retenue repose sur une combinaison de plusieurs critères notamment les notations internes, la mise sous surveillance, la présomption réfutable de dégradation significative en présence d’impayé de plus de 30 jours. 

La norme permet de supposer que le risque de crédit d’un instrument financier n’a pas augmenté de façon significative depuis la comptabilisation initiale si ce risque est considéré comme faible à la date de clôture (par exemple un instrument financier présentant une notation de très bon niveau). Cette disposition a été appliquée pour les instruments de dettes comptabilisés à la juste valeur par les autres éléments du résultat global recyclables ainsi que ceux au coût amorti. Dans le cadre de la classification en stage 1 et 2, les contreparties bénéficiant d’une notation de très bon niveau sont systématiquement classées en Stage 1.

Mesure des pertes de crédits attendus « ECL »

Les pertes de crédits attendues sont définies comme une estimation probable des pertes de crédit actualisées pondérées par la probabilité d’occurrence de ces pertes sur l’année à venir ou sur la durée de vie des actifs selon le stage.

Sur la base des spécificités du portefeuille du Groupe AFD, les travaux menés ont permis d’arrêter des choix méthodologiques pour le calcul des pertes de crédit attendues sur tous les actifs du Groupe éligibles au classement en coût amorti ou en juste valeur par les autres éléments du résultat global en lien avec l’application de la phase 1 de la norme IFRS 9. La méthodologie de calcul développée par le Groupe repose ainsi sur des concepts et données internes mais également sur des matrices de transition externes retraitées. 

Le calcul du montant des pertes de crédit attendues (ECL) s’appuie essentiellement sur trois paramètres principaux : la probabilité de défaut (PD), la perte en cas de défaut (LGD) et le montant de l’exposition en cas de défaut (EAD) en tenant compte des profils d’amortissement. 

Par ailleurs, les paramètres IFRS 9 tiennent compte désormais de la conjoncture économique anticipée sur l’horizon de projection (forward-looking). Le Groupe AFD prend en compte des informations prospectives dans la mesure des pertes de crédit attendues.  

L’ajustement des paramètres à la conjoncture économique se fait sur la base de la modulation à la hausse des provisions en fonction des projections macroéconomiques pour définir des groupes de pays (i.e. Liste des contreparties non souveraines en portefeuille dans ces pays). Les principaux critères retenus sont : 

-          les perspectives de croissance du PIB établies par le FMI ; 

-          les perspectives des agences de notation ;

-          le degré de soutenabilité de la dette publiée par la Banque mondiale.

Le croisement de ces 3 indicateurs (avec des pondérations pour chaque valeur d’indicateur) conduit à définir deux listes de pays correspondant à deux scenarii distincts qui sont soumises pour revue à dire d’expert au niveau du Groupe.

La prise en compte de ces anticipations dans les provisions collectives se fait grâce à des facteurs multiplicatifs appliqués aux provisions collectives ayant pour but d’ajouter un coussin de provisions supplémentaires dans les géographies où une dégradation de la conjoncture économique est anticipée. Le résultat final est obtenu en pondérant les résultats de chacun des deux scenarii.

Probabilité de défaut (PD)

La probabilité de défaut permet de modéliser la probabilité qu’un contrat aille en défaut sur un horizon de temps donné. Cette probabilité est modélisée :

-          À partir de critères de segmentation du risque ;

-          Sur un horizon de 12 mois (notée PD 12 mois) pour le calcul de la perte attendue des actifs du stage 1 ; et

-          Sur l’ensemble des échéances de paiements des actifs associés au stage 2 (appelée Courbe de PD à maturité ou PD lifetime).

 

La matrice de PDs pour les prêts non souverains est enrichie afin de privilégier les données internes lorsque ces dernières sont disponibles (portefeuille avec une notation « non-investment grade »).

Pertes en cas de défaut (LGD)

La perte en cas de défaut (Loss Given Default, LGD) est modélisée pour les actifs des différents stages. Le Groupe AFD a pris en compte dans la modélisation de la LGD la valorisation des collatéraux.

Afin de tenir compte du modèle économique de l’AFD et de sa capacité de recouvrement, le Groupe AFD s’appuie sur l’observation du recouvrement sur des dossiers historiques résolus (i.e. avec extinction de la position après remboursement et/ou passage en pertes).

Exposition au défaut (EAD)

 L’exposition au défaut correspond au montant résiduel anticipé par le débiteur au moment du défaut et doit, ainsi, prendre en compte les cash-flows futurs et les éléments forward- looking. A ce titre, l’EAD tient compte : 

-          Des amortissements contractuels du principal ;

-          Des éléments de tirage des lignes comptabilisées au hors bilan ; - Des éventuels remboursements anticipés. 

Restructuration des actifs financiers 

Une restructuration pour cause de difficultés financières de l’emprunteur entraîne une modification des termes du contrat initial pour permettre à l’emprunteur de faire face aux difficultés financières qu’il rencontre. Si la restructuration n’entraîne pas une décomptabilisation des actifs et que les modifications des conditions sont telles que la valeur actualisée des nouveaux flux futurs attendus au taux d’intérêt effectif d’origine de l’actif est inférieure à sa valeur comptable, alors une décote doit être comptabilisée dans la rubrique « coût du risque de crédit » pour ramener la valeur comptable à la nouvelle valeur actualisée.

Les gains ou pertes sur instruments financiers

Gains ou pertes sur instruments financiers à la juste valeur par résultat 

Le résultat des instruments financiers comptabilisés à la juste valeur par résultat est comptabilisé sous cette rubrique et comprend essentiellement: 

-          Les dividendes, les autres revenus et les plus et moins-values réalisées ; 

-          Les variations de justes valeurs ;

-          Les incidences de la comptabilité de couverture. 

Gains ou pertes sur instruments financiers à la juste valeur par les autres éléments du résultat global 

Le résultat des instruments financiers comptabilisés à la juste valeur par capitaux est comptabilisé sous cette rubrique et comprend: 

-          Les dividendes et autres revenus; 

-          Les plus et moins-values réalisées sur les actifs financiers à la juste valeur par les autres éléments du résultat global recyclables. 

3.2.4. Engagements de rachat sur intérêts minoritaires

En 2014, en 2020, puis en 2023, lors de l’augmentation de capital de Proparco, le Groupe a consenti aux actionnaires minoritaires de Proparco des engagements de rachat de leurs participations.

Le prix d’exercice est défini contractuellement en fonction de l’actif net réévalué en date de la levée de l’option. 

Ces engagements se traduisent dans les comptes semestriels au 30 juin 2024 par une dette de 125 M€ vis à vis des actionnaires minoritaires de Proparco en contrepartie d’une baisse des « intérêts minoritaires » pour 138 M€ et d’une hausse des « Réserves consolidées – Part du Groupe », à hauteur de 13 M€. La fermeture de la fenêtre liée au put accordée en 2020 est prévue pour 2030 et celle accordée en 2023 s’étend jusqu’à 2033. 

3.2.5. Immobilisations

Les immobilisations inscrites au bilan de l’AFD comprennent les immobilisations corporelles et incorporelles. Les immobilisations sont enregistrées à leur coût d’acquisition augmenté des frais directement attribuables. 

Lorsqu’une immobilisation est composée de plusieurs éléments pouvant faire l’objet de remplacements à intervalles réguliers et ayant des durées d’utilisation différentes, chaque élément est comptabilisé séparément selon un plan d’amortissement qui lui est propre. L’approche par composants a ainsi été retenue pour l’immeuble du siège. Les durées d’amortissement ont été estimées en fonction de la durée d’utilité des différents composants.

 

Intitulé

Durée d’amortissement

1.

Terrain

Non amortissable

2.

Gros – œuvre

40 ans 

3.

Clos, couvert

20 ans

4.

Lots techniques, Agencements et Aménagements

15 ans

5.

Aménagements divers

10 ans

Concernant les autres catégories d’immobilisations corporelles, elles sont amorties suivant le mode linéaire :

ü Les immeubles de bureau situés outre-mer sont amortis sur 15 ans ;

ü Les immeubles de logement sont amortis sur 15 ans ;

ü Les agencements, aménagements et mobiliers sont amortis sur 5 ou 10 ans ; ü Les matériels et véhicules sur 2 à 5 ans.

Concernant les immobilisations incorporelles, les logiciels sont amortis, selon leur nature, sur des durées de 5 ans à 8 ans pour les progiciels de gestion et de 2 ans pour les outils bureautiques.

Les amortissements sont calculés selon la méthode linéaire en fonction de la durée d’utilité attendue du bien, la valeur résiduelle du bien étant déduite de la base amortissable. À chaque date de clôture, les immobilisations sont évaluées à leur coût amorti (coût diminué des amortissements et des éventuelles pertes de valeur) et le cas échéant, les durées d’utilité et les valeurs résiduelles font l’objet d’un ajustement comptable.

Contrats de location

Les contrats de location, tels que définis par la norme IFRS 16 « Contrats de location » sont comptabilisés au bilan, ce qui se traduit par la constatation :

- D’un actif qui correspond au droit d’utilisation de l’actif loué pendant la durée du contrat ; - D’une dette au titre de l’obligation de paiement.

Evaluation du droit d’utilisation des contrats de location

A la date de prise d’effet d’un contrat de location, le droit d’utilisation est évalué à son coût et comprend :

-          Le montant initial de la dette de loyer, auquel sont ajoutés, s’il y a lieu, les paiements d’avance faits au loueur, nets le cas échéant, des avantages reçus du bailleur ;

-          Le cas échéant, les coûts directs initiaux encourus par le preneur pour la conclusion du contrat. Il s’agit de coûts qui n’auraient pas été engagés si le contrat n’avait pas été conclu ;

-          Les coûts estimés de remise en état et de démantèlement du bien loués selon les termes du contrat.

Après la comptabilisation initiale du contrat de location, le droit d’utilisation est évalué selon la méthode du coût, impliquant la constatation d’amortissements linéaires conformément aux dispositions d’IFRS 16 (la méthode d’amortissement reflétant la manière dont seront consommés les avantages économiques futurs).

Evaluation du droit d’utilisation des actifs

A la date de prise d’effet d’un contrat de location, la dette de location est comptabilisée pour un montant égal à la valeur actualisée des loyers sur la durée du contrat. Les montants pris en compte au titre des loyers dans l’évaluation de la dette sont :

-          Les paiements de loyers fixes en substance sous déduction des avantages incitatifs reçus du bailleur ;

-          Les paiements de loyers variables basés sur un indice ou sur un taux ;

-          Les paiements à effectuer par le preneur au titre d’une garantie de valeur résiduelle ;

-          Le prix d’exercice de l’option d’achat que le locataire est raisonnablement certain d’exercer;

-          Les pénalités à verser en cas d’exercice d’une option de résiliation ou de nonrenouvellement du contrat.

Les contrats de location conclus par le Groupe AFD n’incluent pas de clause de valeur garantie des actifs loués.

L’évolution de la dette liée au contrat de location implique :

-          Une augmentation à hauteur des charges d’intérêt déterminées par application du taux d’actualisation à la dette ;

-          Et une diminution à hauteur des paiements de loyers effectués.

Les frais financiers de la période relatifs à la dette de location sont comptabilisés dans le poste « intérêts et charges assimilés sur opérations avec les établissements de crédit ».

Au compte de résultat, la charge d’amortissement du droit d’utilisation de l’actif et la charge financière relative aux intérêts sur la dette de loyers se substituent en partie à la charge opérationnelle constatée précédemment au titre des loyers, mais sont présentées dans deux rubriques différentes (la charge d’amortissement dans les dotations aux amortissements, la charge d'intérêts dans autres intérêts et charges assimilées et le loyer dans les autres frais administratifs).

La dette de location est ré estimée dans les cas suivants :

-          Révision de la durée de location ; 

-          Modification liée à l’évaluation du caractère raisonnablement certain (ou non) de

l’exercice d’une option ;

-          Ré estimation relative aux garanties de valeur résiduelle ; -            Révision des taux ou des indices sur lesquels sont basés les loyers.

3.2.6. Les provisions 

Provisions sur encours souverains

La convention « relative au compte de réserve », signée le 8 juin 2015 entre l’AFD et l’État français pour une durée indéterminée, détermine le mécanisme de constitution de provisions en couverture du risque souverain et les principes d’emploi des provisions ainsi constituées.

Ce compte de réserve est destiné à (i) alimenter les provisions que l’AFD aurait à constituer en cas de défaillance d’un emprunteur souverain, (ii) servir les intérêts normaux impayés et (iii) plus généralement, contribuer à l’indemnisation de l’AFD en cas d’annulation de créances au titre des prêts souverains.

Le solde de ce compte ne peut être inférieur au montant requis pour la constitution des provisions collectives sur encours sain ou restructuré. Ce calibrage est calculé à partir des estimations de pertes attendues sur l’ensemble du portefeuille de prêts souverains (pertes à un an, pertes à terminaison, exigences règlementaires de provisions ou tout autre donnée dont l’AFD dispose permettant d’anticiper le profil de risque du portefeuille de prêts souverains). 

Les encours souverains douteux sont provisionnés. Cette dépréciation est par ailleurs neutralisée par prélèvement sur le compte de réserve.

Les dotations nettes de reprises de provisions sont enregistrées dans le Produit Net Bancaire.

Provisions sur les engagements de financement et de garanties

Les engagements de financement et de garanties qui ne sont pas comptabilisés à la juste valeur par résultat et qui ne correspondent pas à des instruments dérivés font l’objet de provisionnement selon les principes définis par la norme IFRS 9.  

Provision pour risques filiales

Dans le cadre de la liquidation de la Soderag, l’AFD en sa qualité de liquidateur, a cédé le portefeuille de prêts de la Soderag aux trois sociétés départementales de crédit de la région Antilles-Guyane dont elle était actionnaire de référence (Sodega en Guadeloupe, Sodema en Martinique et Sofideg en Guyane). L’AFD a octroyé des lignes de trésorerie à chacune des trois filiales pour le rachat de ces portefeuilles et a, dans le même temps, apporté sa garantie à ses filiales sur les prêts sous-jacents, intervenant ainsi en sous-participant en risques et trésorerie (protocoles signés avec chacune des filiales en octobre 1998). 

Les provisions afférentes à ces opérations sont des provisions de passif dans la mesure où elles couvrent les risques liés aux garanties données.

Provision pour engagements sociaux – Avantages postérieurs à l’emploi

Régimes à prestations définies

Ø Les engagements de retraite et de retraite anticipée

Les engagements immédiats de retraite et retraite anticipée sont entièrement externalisés chez un assureur. 

Les engagements différés de retraite et retraite anticipée sont conservés par l’AFD et couverts par des contrats d’assurance spécifiques. Ils ont été évalués conformément aux dispositions des contrats conclus entre l’AFD et l’assureur.

Au 30 juin 2024, le taux d’actualisation observé s’élève à 3,45%.

Ø Les indemnités de fin de carrière et le financement du régime de frais de santé

L’AFD octroie à ses salariés des indemnités de fin de carrière (IFC). Elle participe également au financement du régime de frais de santé de ses retraités.

Au 30 juin 2024, le taux d’actualisation observé s’élève à 3,8 % (contre 3,4% en 2023), il n’a donc pas été nécessaire de réaliser une actualisation du montant des engagements sociaux comparativement à ceux de fin décembre 2023. En effet, au niveau du Groupe AFD, la mise à jour de la valeur des engagements sociaux est effectuée en cas de variation du taux d’actualisation (entre le 31/12/N et le 30/06/N+1) supérieure à 0,50%.

3.2.7. Les impôts différés

Pour l'établissement des comptes consolidés, le calcul des impôts différés est effectué société par société, en respectant la règle de symétrie, suivant la méthode du report variable. Cette méthode a été appliquée sur les différences temporelles entre la valeur comptable des actifs et passifs et leurs bases fiscales.

Le Groupe AFD comptabilise des impôts différés essentiellement sur la quote-part de frais et charges sur les plus ou moins-values latentes des titres de participations détenus par PROPARCO et FISEA, les dépréciations comptabilisées par PROPARCO sur les prêts au coût amorti et sur les plus ou moins-values latentes constatées sur les prêts comptabilisés à la juste valeur par résultat en appliquant les taux en vigueur.

3.2.8. Information sectorielle

En application de la norme IFRS 8 Secteurs opérationnels, l’AFD identifie et présente un seul secteur opérationnel correspondant à son activité de prêts et subventions, basé sur l’information transmise en interne au Directeur Général qui est le principal décideur opérationnel de l’AFD. 

Cette activité de prêts et subventions correspond au principal métier du Groupe dans le cadre de sa mission de service public de financement de l’aide au développement.

Au regard de l’activité du Groupe AFD, exercé majoritairement hors métropole, le PNB en France est non significatif.

3.2.9. Principes du tableau de flux de trésorerie

Le tableau des flux de trésorerie analyse l’évolution de la trésorerie provenant des opérations d’exploitation, d’investissement et de financement, entre deux exercices.

Le tableau des flux de trésorerie de l’Agence française de développement est présenté selon la recommandation n° 2017-02 de l’Autorité des normes comptables, relative au format des documents de synthèse des établissements du secteur bancaire établis selon les normes comptables internationales.

Il est établi selon la méthode indirecte, le résultat de l’exercice est retraité des éléments non monétaires : dotations aux amortissements des immobilisations corporelles et incorporelles, dotations nettes aux provisions, autres mouvements sans décaissement de trésorerie, comme les charges à payer et les produits à recevoir.

Les flux de trésorerie liés aux opérations d’exploitation, d’investissement et de financement sont déterminés par différence entre les postes des comptes de l’exercice précédent et de l’exercice en cours.

La trésorerie comprend les fonds en caisse et les dépôts à vue à la Banque de France et chez les établissements de crédit.

             3.3.      Notes annexes relatives aux états financiers au 30 juin 2024

3.3.1. Notes relatives au Bilan

Note 1 – Actifs et passifs financiers à la juste valeur par résultat

30/06/2024

31/12/2023

en milliers d'euros

Notes

Actif

Passif

Notionnel/ Encours

Actif

Passif

Notionnel/ Encours

Instruments dérivés de taux d'intérêt

Instruments dérivés de change

Instruments dérivés de couverture des prêts/titres non SPPI

Prêts et titres ne remplissant pas les critères SPPI

CVA/DVA/FVA

1.2

3 799

43 378

40 477

60

277 047

46 599

173 813 5 118 567

1 029 496

6 048

63 879

57 926

4 398 814 32

396

197 200

34 256

                 -

455

184 824 5 211 014

1 068 519 4 328 156

                 -

3 753 468

                 -

3 708 422

92

560

                 -

Total

3 841 213

324 266

10 030 298

4 526 700

232 307

10 792 513

Note 1.1 Instruments dérivés de change et de taux d’intérêt

Les instruments dérivés de taux d’intérêt et de change sont évalués en juste valeur par résultat et sont par conséquent assimilés à des actifs financiers de transaction. 

En IFRS, un dérivé est toujours présumé détenu à des fins de transaction (Held For Trading), sauf à démontrer et documenter l’intention de couverture et le fait que le dérivé soit éligible à la comptabilité de couverture. Cette catégorie regroupe, à l’AFD, les instruments de couverture non éligibles à la comptabilité de couverture ou les couvertures de change dites « naturelles ».

Note 1.2 Prêts et titres ne remplissant pas les critères SPPI 

image 

Note 1.2.1 Prêts ne remplissant pas les critères SPPI

Les contrats de prêts peuvent être assortis de clause de remboursement anticipé dont le montant contractuel correspond à une compensation égale au coût du débouclage du swap de couverture associé. Les contrats de prêts peuvent également être assortis d’une clause de rémunération indexée sur la performance de l’emprunteur. Les flux de ces prêts sont considérés comme non SPPI s’ils ne reflètent pas uniquement l’effet des changements de taux d’intérêt de référence.  Par conséquent, le Groupe AFD a identifié un portefeuille de prêts qui est évalué à la juste valeur par résultat. Les prêts font ainsi l’objet d’un exercice de valorisation selon la méthodologie d’actualisation des flux futurs, avec un taux d’actualisation propre à chaque prêt conformément aux règles comptables suivies par le Groupe.

Note 1.2.2 Obligations et autres titres détenus à long terme

Les obligations convertibles sont des instruments de dettes dont les flux contractuels ne revêtent pas le caractère SPPI du fait de la nature des flux échangés et sont par conséquent évalués à la juste valeur par résultat. 

Note 1.2.3 Participations 

Le Groupe AFD a pour objectif de favoriser les investissements privés dans les pays en développement, principalement via ses filiales Proparco et Fisea (Fonds d’Investissement de Soutien aux Entreprises en Afrique). Il intervient ainsi notamment au travers de participations dans des fonds d’investissement. Cette activité lui permet de démultiplier l’impact de ses financements en soutenant un nombre important de sociétés dans des secteurs divers et de favoriser ainsi la croissance économique et la création d’entreprises génératrices d’emplois. Le Groupe AFD détient également dans le cadre de son activité des participations directes avec option de vente.

Les flux contractuels de ces actifs financiers ne revêtent pas le caractère SPPI et sont par conséquent évalués à la juste valeur par résultat. 

Note 1.3 Instruments de capitaux propres à la juste valeur par résultat

Les instruments de capitaux propres évalués à la juste valeur par résultat correspondraient à des participations détenues par l’AFD pour lesquelles le classement en juste valeur par les autres éléments du résultat global non recyclable n’aurait pas été retenu.

Le Groupe a opté pour le classement en juste valeur par les autres éléments du résultat global non recyclables de son portefeuille de participations directes sans option de vente, qui constitue la majorité des instruments de capitaux propres du Groupe.  Note 2 – Instruments financiers dérivés de couverture

Note 2.1 - Instruments de couverture de juste valeur 

en milliers d'euros

30/06/2024 Valeur comptable

31/12/2023 Valeur comptable

              Actif                  Passif

Notionnel

Actif

      Passif      Notionnel

Couverture de juste valeur

Instruments dérivés de taux d'intérêt

       2 451 503              4 100 070

63 489 640

2 467 657

3 806 431       64 186 799

Instruments dérivés de taux et de change (swaps de devises)

         508 786                 457 712

17 847 808

485 770

582 894         16 109 595

Total

      2 960 288            4 557 782

81 337 447

2 953 426

4 389 326   80 296 394

           

Note 2.2 - Analyse par durée résiduelle (notionnels) 

La ventilation des notionnels des instruments dérivés de couverture est présentée par maturité contractuelle résiduelle. 

en milliers d'euros

Moins de 3 mois

De 3 mois à moins de 1 an

De 1 an à 5 ans

Plus de 5 ans

30/06/2024

Couverture de juste valeur

Instruments dérivés de taux d'intérêt

1 110 330

3 611 842

15 616 046

43 151 422

63 489 640

Instruments dérivés de taux et de change (swaps de devises)

117 980

2 489 142

10 700 747

4 539 938

17 847 808

Total

1 228 310

6 100 985

26 316 793

47 691 360

81 337 447

                                                                                                                                                                                      Contrôle                                      0

en milliers d'euros

Moins de 3 mois

De 3 mois à moins de 1 an

De 1 an à 5 ans

Plus de 5 ans

31/12/2023

Couverture de juste valeur

Instruments dérivés de taux d'intérêt

1 355 668

3 417 663

16 281 844

43 131 624

64 186 799

Instruments dérivés de taux et de change (swaps de devises)

5 019

978 041

10 501 335

4 625 200

16 109 595

Total

1 360 688

4 395 704

26 783 179

47 756 824

80 296 394

 

Note 2.3 – Eléments couverts

 

en milliers d'euros

Instruments dérivés de taux d'intérêt

Prêts et créances sur les établissements de crédit au coût amorti

Prêts et créances sur la clientèle au coût amorti

Actifs financiers à la juste valeur par capitaux propres

Instruments dérivés de taux d'intérêt (swaps de devises)

Prêts et créances sur les établissements de crédit au coût amorti

Prêts et créances sur la clientèle au coût amorti

Actifs financiers à la juste valeur par capitaux propres

30/06/2024

 Couverture existantes

 Couverture ayant cessé

 Réévaluation de juste valeur sur la période liée à la couverture

(y.c cessations de couvertures au cours de la période)

 Valeur comptable

 Dont cumul des

réévaluations de juste valeur liée à la couverture

 Dont cumul des réévaluations de juste valeur liée à la couverture restant à étaler

 Dont cumul des

réévaluations de juste valeur 

19 326 403                 -1 930 633 1 145 670                   -103 174 16 459 259                      -1 795 389 1 721 474                   -32 071

-

-

-

-

-14 111

-87

-1 764 -12 260

-284 646

-9 072

-270 924 -4 650

        4 962 206                        -68 320

-

12 292

64 299

           629 032                            -4 902

         4 333 174                          -63 648

-

-

841

11 451

13 428

50 641

-

230

                         -                                      -

230

Total de la couverture de juste valeur sur les élèments de l'actif

      24 288 609                 -1 998 952

-

-1 819

-220 347

Instruments dérivés de taux d'intérêt

Dettes représentées par un titre au coût amorti

Instruments dérivés de taux d'intérêt (swaps de devises)

Dettes représentées par un titre au coût amorti

     -33 815 834                   3 220 355

                     844                        -10 730

451 777

      -33 815 834                     3 220 355

                     844                          -10 730

451 777

     -12 194 558                        -30 467

-

58 608

-267 491

      -12 194 558                          -30 467

-

58 608

-267 491

Total de la couverture de juste valeur sur les élèments du passif

     -46 010 392                   3 189 888

                     844                          47 879

184 286

en milliers d'euros

Instruments dérivés de taux d'intérêt

Prêts et créances sur les établissements de crédit au coût amorti

Prêts et créances sur la clientèle au coût amorti

Actifs financiers à la juste valeur par capitaux propres

Instruments dérivés de taux d'intérêt (swaps de devises)

Prêts et créances sur les établissements de crédit au coût amorti

Prêts et créances sur la clientèle au coût amorti

Actifs financiers à la juste valeur par capitaux propres

31/12/2023

 Couverture existantes

 Couverture ayant cessé

 Réévaluation de juste valeur sur la période liée à la couverture

(y.c cessations de couvertures au cours de la période)

 Valeur comptable

 Dont cumul des

réévaluations de juste valeur liée à la couverture

 Dont cumul des réévaluations de juste valeur liée à la couverture restant à étaler

 Dont cumul des

réévaluations de juste valeur 

19 124 480                 -1 657 492 1 256 686                   -94 101 16 808 505                       -1 527 491 1 059 289                   -35 900

        5 221 789                     -131 924

           728 779                          -18 041

         4 493 010                        -113 524

                    -                                -360

-      -55 465

-      -14

-      -53 454 -       -1 997 - -2 219 -        1 790

-      -4 009

-      -

1 122 952

63 079

1 029 757

30 115

-37 106 -10 108

-26 602 -396

Total de la couverture de juste valeur sur les élèments de l'actif

      24 346 269                 -1 789 416

-57 684

1 085 846

Instruments dérivés de taux d'intérêt

Dettes représentées par un titre au coût amorti

Instruments dérivés de taux d'intérêt (swaps de devises)

Dettes représentées par un titre au coût amorti

     -35 322 231                   2 829 245

      -35 322 231                     2 829 245

     -10 420 666                       243 065

      -10 420 666                         243 065

               -50 618                        -55 757

                 -50 618                          -55 757

-         7 039 -          7 039

-1 919 318

-1 919 318

71 813

71 813

Total de la couverture de juste valeur sur les élèments du passif

     -45 742 897                   3 072 310

               -50 618                        -48 718

-1 847 505

 

 

 

 

Note 2.4 – Résultat de la comptabilité de couverture

 

en milliers d'euros

30/06/2024

31/12/2023

Résultat Net

 (Résultat de le comptabilié de couverture)

Résultat Net

 (Résultat de le comptabilié de couverture)

Variation de Variation de

juste valeur                                                   Part

juste valeur

            sur les                                   d'inefficacit

sur les

instruments                                                  é de

éléments

                   de                                    couverture

couverts

couverture

Variation de juste valeur sur les instruments de

couverture

Variation de juste valeur sur les éléments couverts

Part

d'inefficacit é de

couverture

Instruments dérivés de taux d'intérêt

          -162 954               156 131                -6 823

912 488

-796 366

116 122

Instruments dérivés de taux et de change (swaps de devises)

Autres

           201 814              -203 192                -1 378

-17 784

-

34 707

-

16 923

-

-

             11 000               11 000

Total

            38 859              -36 061                  2 798

894 704

-761 659

133 045

Note 3 – Actifs financiers à la juste valeur par les autres éléments du résultat global 

30/06/2024

31/12/2023

en milliers d'euros

Variation de la Valeur

Juste valeur sur

comptable la période

Valeur comptable

Variation de la

Juste valeur sur la période

Instruments de dettes comptabilisés à la juste valeur par capitaux propres recyclables

Effets publics et valeurs assimilées

Obligations et autres titres

Instruments de capitaux propres comptabilisés à la juste valeur par capitaux propres non recyclables

Titres de participation non consolidés

847 396

692 737

154 659

775 496

775 496

-12 503

-12 700

197

-5 637

-5 637

894 775

718 620

176 155

694 825

694 825

-1 531

-1 074

-457

-30 358

-30 358

Total

         1 622 892                        -18 140

1 589 600

-31 889

 Note 4 – Actifs et passifs financiers à la juste valeur selon le niveau de juste valeur 

en milliers d'euros

Niveau

 1

30/06/2024 IFRS

      Niveau                Niveau

              2                          3

Total

Niveau

 1

31/12/2023 IFRS

Niveau               Niveau

           2                    3

Total

Actifs/Passifs

Instruments de capitaux propres à la juste valeur par résultat

Instruments de dettes ne remplissant pas les critères SPPI

Actifs financiers comptabilisés en capitaux propres

Instruments dérivés de couverture (Actif)

Passifs financiers à la juste valeur par  résultat

Instruments dérivés de couverture (Passif)

Instruments dérivés

         -

1 627 253

865 498

         -

         -

         -

         -

         -          -

29 615

2 953 426

226 669

4 389 326

124 930

1 726 530

1 045 032

694 488

         -

5 638

         -

2 955

1 726 530

2 672 284

1 589 600

2 953 426

232 307

4 389 326 127 885

         -

1 004 785

817 781

                    -

         -

-       1 747 874

-       1 000 809

       29 615               775 496

2 960 288                               -

     322 582                    1 684

1 747 874

2 005 594

1              622 892

2              960 288324 266

         -

4 557 782

                      -

4 557 782

         -

82 426

5 319

87 745

• Sensibilité de la juste valeur pour les instruments en niveau 3

La catégorie des instruments évalués à la juste valeur de niveau 3 est principalement composée de titres de participation.

Les valorisations utilisant les paramètres de marché sont très limitées au sein du Groupe. Les calculs de sensibilité ne sont donc pas applicables en l’absence de sensibilité significative.

           

Note 5 – Actifs financiers évalués au coût amorti

 

en milliers d'euros

Notes

30/06/20

À vue

24

À terme

31/12/20

À vue

23

À terme

Titres de dettes

Prêts et créances sur les établissements de crédit

5.1

                 -

4 353 454

                 -

2 975 130

5.2

1 775 411

11 595 603

432 702

10 920 610

Prêts et créances sur la clientèle

5.2

                 -

38 631 693

                 -

38 948 838

Total

1 775 411

54 580 750

432 702

52 844 577

 

Note 5.1 – Titres de dettes au coût amorti

 

image 

Note 5.2 – Prêts et créances sur les établissements de crédit et sur la clientèle au coût amorti

en milliers d'euros

30/06/2024

31/12/2023

               À vue            À terme

À vue

À terme

Prêts aux établissements de crédit au coût amorti

                    -

9 032 606

                    -

9 108 434

Encours sains

                 -

8 829 348

                 -

8 944 859

Encours douteux

                 -

203 258

                 -

163 575

Dépréciations

                 -

-197 834

                 -

-172 500

Créances rattachées

Ajustements de la valeur des prêts couverts par des instruments financiers à terme

80 619

158 162

                 -

-130 108

                 -

-115 927

Sous-total

                    -           8 785 282

8 978 169

Prêts à la clientèle au coût amorti

                    -

41 224 756

                    -

41 226 097

Encours sains

                 -

38 705 112

                 -

38 282 048

Encours douteux

                 -

2 519 645

                 -

2 944 048

Dépréciations

                 -

-648 301

                 -

-648 389

Créances rattachées

                 -

157 191

                 -

172 262

Ajustements de la valeur des prêts couverts par des instruments financiers à terme

                 -

-2 101 954

                 -

-1 801 131

Sous-total

                    -        38 631 693

                    -

38 948 838

Total des prêts

                    -        47 416 975

                    -

47 927 007

Autres créances

Dépôts (trésorerie disponible) auprès des établissements de crédit

Créances rattachées

1 775 411

2 771 215

432 702

1 927 136

                 -

39 106

                 -

15 305

Total des autres créances

        1 775 411        2 810 321

432 702

1 942 440

Total prêts et autres créances

        1 775 411      50 227 296

432 702

49 869 447

           

Note 6 – Dépréciations d’actifs

Dépréciations d'actifs

31/12/2023

Dotations

Reprises

Autres mouvements

30/06/2024

Établissements de crédit

Dont stage 1

-172 507

-31 381

-41 612

-2 569

17 298

1 270

-1 013

-197 834

-32 680

Dont stage 2

-68 753

-377

16 223

-52 908

Dont stage 3

-72 373

-38 666

-195

-1 013

-112 247

Crédits à la clientèle

Dont stage 1

Dont stage 2

Dont stage 3

Obligations et autres titres

Dont stage 1

Dont stage 2

Dont stage 3

Autres créances

-648 411

-22 731

-196 088

-429 592

-14 926

-4 065

              -

-10 861

-6 950

-76 532

81 618

-4 976

-648 300

-3 404

176

-25 959

-4 520

-68 608

-1 840

-1 441

-399

                  -

25 491

55 951

5 368

377

4 991

                   -

-4 976

-146

-146

-25

-175 117

-447 226

-11 544

-5 129

              -

-6 415

-6 975

Total

-842 793

-119 985

104 284

-6 160

-864 653

 

Note 7 – Comptes de régularisation, actifs et passifs divers

en milliers d'euros

30/06/2024

31/12/2023

Dépôts de garantie sur collatéral

Fonds publics affectés

Autres actifs et passifs

Compte créditeur État français

                   Actif                      Passif

           2 435 440                     221 342

78 465

           1 363 173                  2 906 948

422 097

                   Actif                      Passif

           2 247 221                     280 527

                   -                            75 075

           1 452 936                  2 006 413

                   -                           263 604

Total des comptes de régularisation et actifs/passifs divers

          3 798 613                3 628 853

          3 700 157                2 625 619

 

Note 8 – Immobilisations corporelles et incorporelles

Note 8.1 – Variation des immobilisations 

 

en milliers d'euros

Immobilisations corporelles

incorporelles

Total

Total

Terrains &  aménagements

Constructions &  aménagements

Autres

30/06/2024

31/12/2023

Valeur brute

Au 1er janvier

Acquisitions

Cessions/Sorties

Autres mouvements

En fin de période

89 639

                    -

                    -

0

89 638

661 780

159 187

-1

555

821 521

85 030

2 674

-602

1 950

89 052

261 496

37 692

-746

-13 717

284 724

1 097 945

199 552

-1 348

-11 213

1 284 936

913 434

191 020

-604

-5 905

1 097 945

Amortissements

Au 1er janvier

-4 034

-171 624

-65 137

-128 046

-368 841

-333 545

Dotations

Reprises

Autres mouvements

En fin de période

-99

                    -

                    -

-4 133

-5 420

1

                    -

-177 043

-3 049

324

                -

-67 862

-13 243

199

               -

-141 091

-21 811

523

               -

-390 129

-35 833

537

               -

-368 841

Valeur nette

85 506

644 478

21 189

143 634

894 807

729 104

           

Note 8.2 – Droit d’utilisation  

 

en milliers d'euros

Siège

Bureaux

30/06/2024

Valeur brute Au 1er janvier

100 398

13 070

113 468

Nouveau contrat

              -

Modification de contrat

              -

Autres mouvements

681

681

En fin de période

100 398

13 751

114 149

Amortissements

-71 763

-9 720

-81 483

Valeur nette

28 635

4 031

32 666

 

Note 9 – Passifs financiers évalués au coût amorti

Dettes envers les établissements de crédit et la clientèle et dettes représentées par un titre au coût amorti

en milliers d'euros

30/06/2024

31/12/2023

Dettes envers les établissements de crédit au coût amorti

Dettes à vue

8 801

18 279

Dettes à terme

540

2 040

Total des dettes envers les établissements de crédit

9 341

20 319

Dettes envers la clientèle au coût amorti

1 362

1 734

Total des dettes envers la clientèle

1 362

1 734

Dettes représentées par un titre au coût amorti

image

2 158 290

50 818 221

559 265

-3 015 365

Titres du marché interbancaire

Emprunts obligataires

Dettes rattachées

Ajustements de la valeur des dettes représentées par un titre couvert par des instruments dérivés

1 827 985

51 671 269

439 397

-3 510 105

Total des dettes représentées par un titre

50 428 546

50 520 411

Echéancier des dettes représentées par un titre au coût amorti

en milliers d'euros

Inférieur à 3 mois

De 3 mois à 1 an

De 1 à 5 ans

Supérieur à 5 ans

30/06/2024

Echéancier des dettes représentées par un titre

Emprunts obligataires

1 019 921

5 615 985

21 847 398

20 117 258

48 600 561

Titres du marché interbancaire

1 414 479

413 506

                 -

                 -

1 827 985

Total

2 434 399

6 029 491

21 847 398

20 117 258

50 428 546

en milliers d'euros

Inférieur à 3 mois

De 3 mois à 1 an

De 1 à 5 ans

Supérieur à 5 ans

31/12/2023

Echéancier des dettes représentées par un titre

Emprunts obligataires

876 348

4 566 794

23 120 660

19 798 319

48 362 121

Titres du marché interbancaire

1 288 605

869 686               

              -                  

             -

2 158 290

Total

2 164 952

5 436 479

23 120 660

19 798 319

50 520 411

 

           

Dettes représentées par un titre par devise

en milliers d'euros

EUR

USD

GBP

JPY

CHF

AUD

CNH

DOP

TRY

30/06/2024

Dettes représentées par un titre par devise

Emprunts obligataires

35 463 991

10 590 322

1 649 119

84 288

312 949

211 455

193 716

4 661

90 061

48 600 561

Titres du marché interbancaire

1 710 414

           -

117 571

              -

             -

       -

       -

       -

          -

1 827 985

Total

37 174 405

10 590 322

1 766 690

84 288

312 949

211 455

193 716

4 661

90 061

50 428 546

en milliers d'euros

EUR

USD

GBP

JPY

CHF

AUD

CNH

DOP

TRY

31/12/2023

Dettes représentées par un titre par devise

Emprunts obligataires

36 966 955

9 254 085

1 219 391

93 217

326 347

209 149

195 078

4 687

93 213

48 362 121

Titres du marché interbancaire

2 158 290

           -              

           -                   

      -                

        -

       -

       -              

     -

          -

2 158 290

Total

39 125 245

9 254 085

1 219 391

93 217

326 347

209 149

195 078

4 687

93 213

50 520 411

Note 10 – Provisions 

Provisions

31/12/2023

Dotations

Reprises

Autres mouvements

30/06/2024

Inclues dans le coût du risque

Risques filiales DOM

24 521

515

-6 501

-484

18 051

Autres provisions pour risque

Dont stage 1

Dont stage 2

147 569

19 753 88 143

26 024

4 065

8 990

-40 879

-1 837

-30 245

-1 661

50 -51

131 053

22 031

66 837

Dont stage 3

Exclues du coût du risque

Provision pour charges - Prêts souvera

Charges de personnel  

39 674

1 394 784 135 690

12 969

60 947

              -

-8 797

-43 883 -27

-1 661

-310

-195

42 185

               -

1 411 538

135 468

Provision pour risques et charges

24 789

370

2 563

27 722

Total

1 727 352

87 856

-91 290

-87

1 723 832

 

Note 11 – Dettes subordonnées

 

en milliers d'euros

30/06/2024

31/12/2023

Dettes subordonnées à durée déterminée

150 000

Dettes subordonnées à durée indéterminée

840 006

840 006

Autres

1 803

1 611

Total

991 809

841 617

 

Note 12 – Juste valeur des actifs et passifs au coût amorti  

30/06/2024

31/12/2023

Juste

Valeur comptable valeur

Valeur comptable

Juste valeur

Actifs/Passifs au coût amorti

2 975 130 50 302 149

50 542 464 841 617

2 951 042 48 381 675

49 085 991 841 617

Instuments de dettes au coût amorti

             4 353 454                     4 372 571

Actifs financiers au coût amorti

              52 002 707                 49 833 203

Passifs financiers au coût amorti

              50 439 249                 50 107 647

Dettes subordonnées

                    991 809                       991 809

           

3.3.2. Notes relatives au Compte de résultat

 

Note 13 – Produits et charges d’intérêts par catégorie comptable  

en milliers d'euros

30/06/2024

30/06/2023

Sur les actifs financiers évalués au coût amorti

973 332

752 400 30 356

Trésorerie et compte à vue auprès de banques centrales

69 948

Prêts et créances

900 444

718 206

Opérations avec les établissements de crédit

251 941

179 860

Opérations avec la clientèle

648 503

538 346

Titres de dettes

2 939

3 839

56 618

56 618

29 386

29 386

Sur les actifs financiers évalués à la juste valeur par capitaux propres

Titres de dettes

Sur les actifs financiers évalués à la juste valeur par résultat

95 951

95 951

37 497

Prêts et créances

37 497

Opérations avec les établissements de crédit

22 268

15 766

Opérations avec la clientèle

15 229

13 620

949 592

538 580

411 012

Intérêts courus et échus des instruments de couverture

Dont opérations avec les établissements de crédit

Dont autres intérêts et produits assimilés

1 412 191

797 120

615 070

Total produits d'intérêts

2 518 970

1 787 996

Sur les passifs financiers évalués au coût amorti

-548 815

-396 215

Passifs financiers évalués au coût amorti

-548 815

-396 215

-1 174 660 -148

Intérêts courus et échus des instruments de couverture

Autres intérêts et charges assimilés

-1 702 538

-5 636

Total charges d'intérêts

-2 256 990

-1 571 022

Note 14 – Commissions nettes

30/06/2024

30/06/2023

en milliers d'euros

Produits

Charges

Nets

Produits

Charges

Nets

Commissions de suivi et de dossier

5 624

-1 040

4 584

5 533

-1 026

4 507

Commissions d'instruction

7 861

          -

7 861

10 087

            -

10 087

Commissions sur dons et subventions

39 217

          -

39 217

51 875

            -

51 875

Commissions diverses

115

-348

-233

4 449

-1 163

3 286

Total

52 817

-1 388

51 429

71 944

-2 189

69 755

 

Note 15 – Gains ou pertes sur instruments financiers à la juste valeur par résultat 

en milliers d'euros

30/06/2024

30/06/2023

Gains ou pertes sur instruments à la JV par résultat net du change

dont Impact change sur instruments dérivés

Gains ou pertes sur instruments à la JV par résultat net du change

dont Impact change sur instruments dérivés

Actifs/Passifs financiers à la juste valeur par résultat

12 010

6 428

-29 921

1 828

Revenus des instruments financiers à la juste valeur par résultat

16 788

              -

38 382

                -

Plus ou moins values latentes ou réalisées sur instruments de dettes ne remplissant pas les critères SPPI

5 177

              -

-77 060

                -

Couverture des prêts à la juste valeur par résultat

-9 956

6 428

8 757

1 828

Résultat de la comptabilité de couverture

2 944

22 645

80 405

2 943

Variation de la juste valeur des instruments dérivés de couverture

49 965

-22 754

140 020

-2 979

Variation de la juste valeur de l’élément couvert

-47 021

109

-59 615

36

Couverture naturelle/Trading

-30 185

71 388

-45 410

-112 188

CVA/DVA/FVA

-46

                -

1 630

                -

Total

-15 276

100 461

6 703

-107 418

Note 16 – Gains ou pertes nets sur actifs financiers comptabilisés à la juste valeur par autres éléments du résultat global 

en milliers d'euros

30/06/2024

30/06/2023

Dividendes reçus sur instruments de capitaux propres comptabilisés à la juste valeur par capitaux propres non recyclables

2 097

3 162

Gains ou pertes sur instruments de capitaux propres comptabilisés à la juste valeur par capitaux propres non recyclables

                   -

                   -

Gains ou pertes sur instruments de dettes comptabilisés à la juste valeur par capitaux propres recyclables

27 214

5 935

Gains ou pertes nets sur actifs financiers comptabilisés en capitaux propres

29 310

9 096

Note 17 – Produits et charges des autres activités

en milliers d'euros

30/06/2024

30/06/2023

Bonifications

151 344

140 627

Autres produits

260 988

172 881

Total des autres produits des autres activités

412 332

313 509

Autres charges

-202 215

-163 410

Total des autres charges des autres activités

-202 215

-163 410

Les bonifications, sur prêts et emprunts, sont versées par l’État pour diminuer le coût de la ressource ou pour diminuer le coût du prêt pour l’emprunteur.

Note 18 – Charges générales d’exploitation 

Frais de personnel

en milliers d'euros

30/06/2024

30/06/2023

Charges de personnel

Salaires et traitements

-127 943

-129 445

Charges sociales

-55 818

-52 814

Intéressement

-7 333

-6 801

Impôts, taxes et versements assimilés sur rémunérations

-17 152

-17 896

Dotations/Reprises de provisions

17

1 788

Refacturation personnel Instituts

95

102

Total

-208 134

-205 065

 Autres frais administratifs

 

en milliers d'euros

30/06/2024

30/06/2023

Autres frais administratifs

Impots et taxes

-11 192

-9 541

 dont application de la norme IFRIC 21

-4 736

-3 933

Services extérieurs

-77 468

-68 588

Refacturation de charges

697

-148

Total

-87 964

-78 277

Note 19 – Coût du risque de crédit

en milliers d'euros

30/06/2024

30/06/2023

Dépréciations sur actifs sains (Stage 1) ou dégradés ( Stage 2)

50 254

92 824

Stage 1 : Pertes évaluées au montant des pertes de crédit attendues pour les 12 mois à venir

-7 819

6 503

Instruments de dettes comptabilisés au coût amorti

-5 590

-1 395

Engagements par signature

-2 228

7 898

Stage 2 : Pertes évaluées au montant des pertes de crédit attendues pour la durée de vie

58 072

86 320

Instruments de dettes comptabilisés au coût amorti

36 817

59 669

Engagements par signature

21 255

26 651

Dépréciations sur actifs dépréciés (Stage 3)

-25 659

-9 020

Stage 3 : Actifs dépréciés

-28 702

-9 243

Instruments de dettes comptabilisés au coût amorti

-27 250

-15 213

Engagements par signature

-1 452

5 970

Autres provision pour risques

3 043

224

Dotations nettes de reprises des dépréciations et provisions

24 594

83 804

Pertes sur prêts et créances irrécouvrables

-1 171

-415

Récupérations sur prêts et créances

176

145

Coût du risque

23 599

83 535

 

 

Note 20 – Mises en équivalence

 

en milliers d'euros

Impacts

30/06/2024

31/12/2023

30/06/2023

Bilan

Résultat

Bilan

Résultat

Bilan

Résultat

SIC

Socredo

38 071

124 065

-2 685

3 129

40 664

121 947

-3 392

5 073

43 758

113 104

-297

2 244

Total

162 135

445

162 611

1 681

162 862

1 946

 

Note 21 – Impôts sur les sociétés

en milliers d'euros

30/06/2024

30/06/2023

Impôts sur les bénéfices

-653

-20 575

     Impôts exigibles

-2 045

-12 554

     Impôts différés

1 392

-8 021

Situation fiscale latente

en milliers d'euros

30/06/2024

30/06/2023

Résultat net

236 284

209 123

Impôts sur les bénéfices

-653

-20 575

Résultat avant impôts

236 937

229 698

Charge d'impôt théorique totale (A)

-7 647

-41 166

Total des éléments en rapprochement (B)

6 994

20 591

Charge nette d'impôt comptabilisée (A) + (B)

-653

-20 575

Les impôts différés ont été estimés sur la base des hypothèses suivantes : 

-          Les impôts différés sur la base des Dépréciations ont été estimés sur la base du taux de 25,83% ;

-          Les impôts différés sur la base des plus ou moins-values latentes constatées sur les prêts et les obligations convertibles ont été estimés sur la base du taux 25,83 %. Le même taux est appliqué sur la quote-part de frais et charges sur les plus ou moins-values latentes des titres participation.

Note 22 – Engagements de financement et de garantie

Les engagements de financement donnés correspondent aux montants restant à verser au titre des conventions de prêts signées, avec la clientèle ou avec les établissements de crédit. 

en milliers d'euros

30/06/2024

31/12/2023

Engagements reçus

Engagements de garantie reçus de l'État français sur prêts

     5 355 421

     5 263 261

Engagements de garantie reçus d'établissements de crédit

       468 837

       341 993

dans le cadre de l'activité de crédit du Groupe

       468 837

       341 993

Engagements donnés

Engagements de financement en faveur d'établissements de crédit

     1 907 305

     2 223 606

Engagements de financement en faveur de la clientèle

   16 967 646

   16 739 832

Engagements de garantie donnés d'ordre d'établissement de crédit

       386 299

       375 312

Engagements de garantie donnés d'ordre de la clientèle

     1 034 214

     1 072 294

Les engagements de financement donnés correspondent aux montants restant à verser au titre des conventions de prêts signées, avec la clientèle ou avec les établissements de crédit. 

Le montant des engagements est inférieur à celui communiqué dans les comptes sociaux de l’AFD puisque les opérations pour compte de tiers (FMI, pour compte Etat) ne sont pas prises en compte dans les comptes consolidés du Groupe.

             3.4.      Informations sur les risques

ü Concentration du risque de crédit

 

Prêts financiers au coût amorti 

Non souverains

en milliers d'euros

Au 30 juin 2024

Au 31 décembre 2023

Actifs sains

Actifs douteux

Total

Actifs sains

Actifs douteux

Total

Notation

de AAA à BBB- (Investissement) de BB+ à CCC (Spéculatif) Sans objet*

Douteux

stage 1

stage 2

stage 3

stage 1

stage 2

stage 3

         8 497 664                     289 288                              -

8 786 952

         8 611 998                     364 752                              -

8 976 750

         6 330 541                  4 078 207                              -

           579 699                         1 206                           152

                   -                                   -                    1 002 183

10 408 748

581 057 1 002 183

         6 224 690                  4 382 754                              -

           576 201                            -                                 -

                   -                                   -                    1 031 760

10 607 444

576 201 1 031 760

Total

      15 407 905                4 368 701                 1 002 183

20 778 940

      15 412 889                4 747 506                1 031 760

21 192 154

* Les actifs sans objets concernent des enveloppes octroyées en attente d’affectation à un bénéficiaire final.

Souverains

en milliers d'euros

Au 30 juin 2024

Au 31 décembre 2023

Actifs sains

Actifs douteux

Total

Actifs sains

Actifs douteux

Total

Notation

de AAA à BBB- (RC1 à RC2) de BB+ à CCC (RC3,RC4,RC5)

Sans objet*

Douteux (RC6)

stage 1

stage 2

stage 3

stage 1

stage 2

stage 3

         9 006 928                            -                                 -

9 006 928

         8 927 387                            -                                 -

       14 507 490                  3 873 500                    567 764

-                     -                               -

-                     -            1 390 390

8 927 387

18 948 755

                   -

1 390 390

       14 727 230                  4 158 244                    569 028

-                     -                               -

-                     -            1 031 974

19 454 503

                      -

1 031 974

Total

      23 734 159                4 158 244                 1 601 003

29 493 406

      23 434 877                3 873 500                 1 958 154

29 266 532

* Les actifs sans objets concernent des enveloppes octroyées en attente d’affectation à un bénéficiaire final.

Titres à la juste valeur par les autres éléments du résultat global recyclables ou au coût amorti

en milliers d'euros

Notation

Au 30 juin 2024

Au 31 décembre 2023

Actifs sains

Actifs douteux

Total

Actifs sains

Actifs douteux

Total

Stage 1

Strage 2

Stage 3

Stage 1

Strage 2

Stage 3

de AAA à BBB- (Investissement) de BB+ à CCC (Spéculatif)

Sans objet* Douteux

       4 837 628                        -                           -

4 837 628

       3 458 216                        -                           -

          414 602                   10 218                          -

-                     -                               -

-                     -                               -

3 458 216

424 820

                      -

                      -

          371 986                    10 322                         -

-                     -                               -

-                     -                               -

382 308

                      -

                      -

Total

       5 209 614                  10 322                        -

5 219 937

3 872 817

          10 218                         -

3 883 035

* Les actifs sans objets concernent des enveloppes octroyées en attente d’affectation à un bénéficiaire final.  

Engagements de financement

Non souverains

en milliers d'euros

Au 30 juin 2024

Au 31 décembre 2023

Actifs sains

Actifs douteux

Total

Actifs sains

Actifs douteux

Total

Notation

de AAA à BBB- (Investissement) de BB+ à CCC (Spéculatif)

Sans objet*

Douteux

stage 1

stage 2

stage 3

stage 1

stage 2

stage 3

        1 503 713                       2 200                               -

1 505 913

874 387

           25 200                               -

899 587

        2 677 832                   252 632                               -

          114 018                          -                                 -

                   -                               -                          50 673

2 930 464

114 018 50 673

2 341 140

147 271

                   -

315 382                   -                    -                    -

                   -                             48 547

2 656 522

147 271 48 547

Total

       4 295 563                  254 832                      50 673

4 601 068

3 362 797

         340 582                      48 547

3 751 927

* Les actifs sans objets concernent des enveloppes octroyées en attente d’affectation à un bénéficiaire final.

Souverains

en milliers d'euros

Au 30 juin 2024

Au 31 décembre 2023

Actifs sains

Actifs douteux

Total

Actifs sains

Actifs douteux

Total

Notation

de AAA à BBB- (RC1,RC2) de BB+ à CCC (RC3, RC4, RC5)

stage 1

stage 2

stage 3

stage 1

stage 2

stage 3

2 989 837

                   -                                    -

2 989 837

2 837 759

8 756 893

                   -                                    -

        2 399 681                      116 000

2 837 759

11 272 574

8 848 340

        2 127 659                        99 000

11 074 999

Sans objet*

                   -

                   -                                    -

                      -

                   -

                   -                                    -

                      -

Douteux (RC6)

                   -

                   -                           473 100

473 100

                    -  

                   -                           675 761

675 761

Total

11 838 176

       2 127 659                   572 100

14 537 935

11 594 653

       2 399 681                   791 761

14 786 094

* Les actifs sans objets concernent des enveloppes octroyées en attente d’affectation à un bénéficiaire final  

 

Engagements de garantie

 

en milliers d'euros

Au 30 juin 2024

Au 31 décembre 2023

Actifs sains

Actifs douteux

Total

Actifs sains

Actifs douteux

Total

Notation

de AAA à BBB- (Investissement) de BB+ à CCC (Spéculatif)

Sans objet

Douteux

stage 1

stage 2

stage 3

stage 1

stage 2

stage 3

           12 333                     -                      -

12 333

           13 973                  19                      -

         766 515           470 021                     -

-                     -                           -

-                     -        61 781

13 992

1 236 537

                      -

61 781

         791 769           510 205                     -

-                     -                           -

-                     -        62 266

1 301 974

                      -

62 266

Total

        804 102          510 205          62 266

1 376 573

        780 489          470 040          61 781

1 312 310

ü Exposition au risque de crédit : Variation des valeurs comptables et des corrections de valeur pour pertes sur la période 

Les corrections de valeur pour pertes correspondent aux dépréciations sur actifs et aux provisions sur engagement hors-bilan comptabilisées en résultat net (Coût du risque) au titre du risque de crédit. 

Stage1

Stage2

Stage3

Total

Provisions au 31/12/2023

77 929

352 984

501 969

932 883

Nouvelles signatures

9 305

14 447

0

23 752

Expositions éteintes

-2 111 -444

-3 475

-28 313

-4 069

47 715

-9 656

18 958

Variation d'exposition ou notation

Changement de stage

-13 503

12 236

32 977

31 710

Autres (dont retraitements IFRS, Sogefom)

3

-12

5 120

5 111

Retraitement IFRS

                -

                -

-31 536

-31 536

Total variation de provisions activité

-6 750

-5 117

                       -

-11 867

Total variation des mises à jour des paramètres IFRS9

-2 440

-4 587

                -

-7 026

Total variation de provisions (FWL, Ariz)

15 507

-48 383

                -

-32 876

Provisions au 30/06/2024

Activité + Paramètres

84 247

294 897

552 177

931 321

 

             3.5.      Informations complémentaires

3.5.1. Bilan FMI

en milliers d'euros

30/06/2024

31/12/2023

Actif

Prêts et créances sur les établissements de crédit

22

150 022

À vue

22

145 610

À terme

0

4 412

Comptes de régularisation

673

9 227

Total de l'actif

696

159 250

Passif

image

154 649

150 000

4 649

4 601

Dettes représentées par un titre

Emprunts obligataires

Dont intérêts courus

Comptes de régularisation et passifs divers

0

0

0

696

Total du passif

696

159 250

Les prêts consentis au Fonds monétaire international (FMI) au titre de la réduction de la pauvreté et l’amélioration de la croissance (FRPC), financés par des emprunts obligataires émis par l’AFD et complétés par des instruments de couverture conclus avec diverses contreparties bancaires, sont réalisés pour le compte et aux risques de l’État français. À l’exception d’une commission de gestion d’un montant de 7 K€, la gestion du canton FMI n’a pas d’incidence sur la situation financière du Groupe AFD.

Les engagements donnés au titre du FMI sont retraités des états financiers consolidés.

3.5.2. Événements significatifs postérieurs au 30 juin 2024

Aucun évènement significatif ayant une incidence sur la situation financière de la société n'est apparu après la clôture au 30 juin 2024.

         

D. Rapport des commissaires aux comptes sur l’information financière semestrielle 2024

AGENCE FRANÇAISE DE DÉVELOPPEMENT

Période du 1er janvier 2024 au 30 juin 2024

Rapport des commissaires aux comptes sur l’information financière semestrielle

Au conseil d’administration de l’Agence Française de Développement,

En exécution de la mission qui nous a été confiée par votre conseil d’administration et en application de l'article L. 451-1-2 III du Code monétaire et financier, nous avons procédé à :

-       l'examen limité des comptes semestriels consolidés résumés de l’Agence Française de Développement, relatifs à la période du 1er janvier au 30 juin 2024, tels qu'ils sont joints au présent rapport ;

-       la vérification des informations données dans le rapport semestriel d'activité.

Ces comptes semestriels consolidés résumés ont été établis sous la responsabilité du directeur général.  Il nous appartient, sur la base de notre examen limité, d'exprimer notre conclusion sur ces comptes. 

I- Conclusion sur les comptes

 

Nous avons effectué notre examen limité selon les normes d'exercice professionnel applicables en France.

Un examen limité consiste essentiellement à s'entretenir avec les membres de la direction en charge des aspects comptables et financiers et à mettre en œuvre des procédures analytiques. Ces travaux sont moins étendus que ceux requis pour un audit effectué selon les normes d'exercice professionnel applicables en France. En conséquence, l'assurance que les comptes, pris dans leur ensemble, ne comportent pas d'anomalies significatives, obtenue dans le cadre d'un examen limité est une assurance modérée, moins élevée que celle obtenue dans le cadre d'un audit.

Sur la base de notre examen limité, nous n'avons pas relevé d'anomalies significatives de nature à remettre en cause la conformité des comptes semestriels consolidés résumés avec la norme IAS 34, norme du référentiel IFRS tel qu’adopté dans l’Union européenne relative à l’information financière intermédiaire.

II- Vérification spécifique

Nous avons également procédé à la vérification des informations données dans le rapport semestriel d'activité commentant les comptes semestriels consolidés résumés sur lesquels a porté notre examen limité. 

Nous n'avons pas d'observation à formuler sur leur sincérité et leur concordance avec les comptes semestriels consolidés résumés.

Les commissaires aux comptes,

Paris La Défense, le 19 septembre 2024                                        Paris, le 19 septembre 2024          

KPMG S.A.                                                                                BDO Paris 

Valéry Foussé                                                                                 Benjamin Izarie 

Associé                                                                                           Associé

    

E. Responsable du rapport financier semestriel

Nom et fonction

Monsieur Bertrand WALCKENAER : Directeur Général Adjoint

Attestation du responsable

J’atteste que, à ma connaissance, les comptes condensés pour le semestre écoulé sont établis conformément aux normes comptables applicables et donnent une image fidèle du patrimoine, de la situation financière et du résultat de la société et de l’ensemble des entreprises comprises dans la consolidation, et que le rapport semestriel d'activité figurant en page 4 présente un tableau fidèle des événements importants survenus pendant les six premiers mois de l'exercice, de leur incidence sur les comptes ainsi qu'une description des principaux risques et des principales incertitudes pour les six mois restants de l'exercice.

Fait à Paris, le 18 septembre 2024

                                                                                 Le Directeur Général Adjoint

                                                                                 Bertrand WALCKENAER 

                                                                                    

 



[1] Comité interministériel de la coopération internationale et du développement

[2] Pays les moins avancés

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